Paris a exprimé vendredi « sa consternation après que deux ressortissants Français, employés des Nations unies, ont été sérieusement blessés » par des frappes sur deux bâtiments hébergeant des personnels onusiens, dans lesquelles un employé bulgare a été tué.
« Je souhaite que toute la lumière puisse être faite, qu’une enquête puisse être diligentée, que les responsabilités puissent être établies très clairement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, en marge d’un déplacement à Dijon. Exprimant son « soutien » et ses « pensées aux victimes et aux proches, le ministre n’a pas souhaité se prononcé sur l’état de santé des blessés.
Dans un communiqué, son ministère a rappelé que « la protection du personnel humanitaire, qui a déjà payé un très lourd tribut à Gaza, doit être garantie en toutes circonstances, conformément au droit international humanitaire ».
Israël enquête sur « les circonstances » de l’incident
Israël a assuré mercredi enquêter sur « les circonstances » de l’incident, après que son armée a démenti toute responsabilité. Le Bureau de l’ONU pour les services d’appui au projet (Unops) avait auparavant annoncé la mort de l’un de ses membres, un ressortissant bulgare, dans un local de l’agence à Gaza, décrivant « un engin explosif largué ou tiré sur (l’édifice) » qui « a explosé à l’intérieur. »
Le Quai d’Orsay a déclaré être « pleinement mobilisé » pour porter assistance aux deux ressortissants français et salué « l’immense courage des personnels humanitaires, qui viennent en aide aux populations civiles dans la bande de Gaza et partout dans le monde au péril de leur vie ».
« Dernier avertissement »
Israël a de nouveau bombardé, tôt jeudi matin, le territoire palestinien, dans le cadre d’opérations militaires entamées dans la nuit de lundi à mardi. Israël présente cette offensive, qui viole l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après quinze mois de guerre, comme un « dernier avertissement » aux habitants de Gaza si le mouvement islamiste terroriste Hamas ne libérait pas les otages.

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