Le financier milliardaire et activiste politique George Soros a informé le Wall Street Journal qu’il avait cédé le contrôle de son empire de 25 milliards de dollars à son fils, Alex Soros, qui a laissé entendre qu’il serait encore plus engagé politiquement que son père.
George Soros, 92 ans, a déclaré au Wall Street Journal qu’il avait confié les rênes de son Open Society Foundations (OSF) à son fils de 37 ans.
Le mégadonateur démocrate a expliqué au journal qu’il ne voulait pas, au départ, céder le contrôle de la fondation à un membre de sa famille « par principe ». Cependant, il a déclaré que son fils et lui « pensent de la même manière » et qu’il prend la tête de la fondation parce qu' »il l’a mérité ».
Alex Soros a déclaré au média qu’il était « plus politique » que son père et qu’il était inquiet à l’idée que l’ancien président Donald Trump puisse remporter la course à la Maison-Blanche en 2024.
« Autant que j’aimerais sortir l’argent de la politique, tant que l’autre côté le fait, nous devrons le faire aussi », a-t-il confié, suggérant que les poches profondes de l’organisation Soros seront déployées pour soutenir les campagnes présidentielles s’opposant à Trump.
Alex Soros a été discrètement élu au conseil d’administration de l’OSF en tant que président en décembre 2022, selon Reuters. Il dirige désormais l’activité politique en tant que président du comité d’action politique de Soros.
« Nous allons redoubler d’efforts pour défendre le droit de vote et la liberté individuelle dans notre pays et soutenir la cause de la démocratie à l’étranger », a exprimé un porte-parole d’Alex Soros au Financial Times au sujet de ses priorités en matière d’action politique.
Epoch Times a contacté l’OSF pour obtenir des commentaires et des précisions sur l’engagement politique futur de l’organisation, mais n’a pas reçu de réponse à l’heure où nous mettons sous presse.
Les « procureurs de Soros »
George Soros, un investisseur d’origine hongroise qui pèse des milliards, est un personnage controversé aux États-Unis après avoir été associé à des groupes qui ont versé de l’argent pour financer les campagnes de candidats au poste de procureur de gauche dans tout le pays.
Donald Trump a juré de s’attaquer à ce que lui et d’autres républicains ont qualifié de « Soros DAs (les procureurs de Soros) » après avoir été mis en accusation par le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, qui aurait reçu de l’argent de George Soros pour sa campagne lors de l’élection de 2021.
En réponse à l’allégation selon laquelle il aurait soutenu Alvin Bragg, George Soros a déclaré en mars qu’il ne l’avait jamais rencontré et qu’il n’avait pas contribué financièrement à sa candidature à l’élection. « Je pense que certains à droite préfèrent se concentrer sur des théories de conspiration farfelues plutôt que sur les accusations sérieuses portées contre l’ancien président », a-t-il fait remarquer à Semafor.
Toutefois, George Soros a clairement indiqué qu’il soutenait certains procureurs. Dans une tribune antérieure, il a expliqué pourquoi il a fait des dons à des « procureurs réformateurs » et qu’il n’a « aucune intention d’arrêter ». « Les fonds que je fournis permettent à des candidats réformateurs sensés d’être entendus par le public », a-t-il écrit.
« Ces dernières années, des procureurs réformateurs et d’autres représentants des forces de l’ordre de tout le pays se sont regroupés autour d’un programme qui promet d’être plus efficace et plus juste. » Il a aussi fait savoir que ce programme comprenait des politiques de justice pénale moins punitives.
« Ce programme prévoit de donner la priorité aux ressources du système de justice pénale pour protéger les personnes contre les crimes violents. Il nous invite à traiter la toxicomanie comme une maladie et non comme un crime. Et il cherche à mettre fin à la criminalisation de la pauvreté et de la maladie mentale », a-t-il écrit.
« C’est pourquoi j’ai soutenu l’élection (et plus récemment la réélection) de procureurs favorables à la réforme. Je l’ai fait en toute transparence et je n’ai pas l’intention de m’arrêter.
Les remarques d’Alex Soros au Journal et au Financial Times suggèrent que l’OSF et les groupes affiliés continueront à poursuivre le programme défini par George Soros.
Le président de l’OSF, Mark Malloch-Brown, a récemment plaidé en faveur de l’adoption d’un « nouvel ordre économique » axé sur « la justice et la stabilité ».
Mark Malloch-Brown a assuré dans un discours que s’il y a « un mot d’ordre pour ce nouveau cadre de gouvernance mondiale, c’est l’inclusivité » et, avec lui, « un multilatéralisme qui a les racines et la capacité de durer pour le nouveau monde dans lequel nous entrons ».
Selon lui, l’un des défis de ce nouveau monde consistera à déterminer si les droits collectifs l’emportent sur les droits individuels et si « l’intérêt de l’État à construire cette transition verte, à assurer une croissance inclusive signifie que cela se fait au détriment des droits de l’homme ».
« Il n’est pas du tout évident de savoir où se situe cette bataille, tout comme il n’est pas du tout évident de savoir où se situe la bataille pour la démocratie », a souligné Mark Malloch-Brown.
Certains critiques du travail de l’OSF ont fait valoir que son programme politique penche trop à gauche.
Elon Musk qualifie George Soros de « Magneto »
Le PDG de Twitter, Elon Musk, a récemment suscité la controverse en comparant George Soros au super-vilain des X-Men, Magneto. « Soros me rappelle Magneto », a écrit le propriétaire de Twitter, en référence au méchant des bandes dessinées Marvel qui est un survivant juif de l’Holocauste.
Elon Musk a déclaré que George Soros « veut éroder le tissu même de la civilisation » et « déteste l’humanité. »
Les commentaires d’Elon Musk sont intervenus après que la société de gestion d’investissements de George Soros, Soros Fund Management, a confirmé dans un dépôt auprès de la Securities and Exchange Commission des États-Unis qu’elle avait vendu la totalité de sa participation dans les actions de Tesla au cours du premier trimestre de cette année.
Jonathan Greenblatt, PDG du groupe de défense des droits civiques Anti-Defamation League, a déclaré que les remarques d’Elon Musk allaient « enhardir les extrémistes. »
« Soros est souvent présenté par l’extrême droite, en utilisant des tropes antisémites, comme la source des problèmes du monde », a posté Jonathan Greenblatt sur Twitter. « Voir Elon Musk, quelle que soit son intention, alimenter ce segment – le comparant à un super-vilain juif, affirmant que Soros ‘déteste l’humanité’ – n’est pas seulement affligeant, c’est dangereux : cela enhardira les extrémistes qui élaborent déjà des conspirations antijuives et ont essayé d’attaquer Soros et les communautés juives en conséquence. »
Elon Musk a plus tard défendu ses commentaires sur Soros dans une interview avec CNBC, disant que c’est une question de liberté d’expression tout en insistant sur le fait qu’il n’est pas antisémite et qu’il est était « pro-sémite s’il en était. »
« C’est la liberté d’expression, j’ai le droit de dire ce que je veux », a fait valoir Elon Musk dans l’interview.
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