Condamné en appel pour viol et agressions sexuelles en février, l’ex-secrétaire d’État Georges Tron a démissionné de son mandat de maire de Draveil dans l’Essonne qu’il continuait de diriger tout en étant incarcéré, a indiqué le premier adjoint Richard Privat.
« Je vous confirme la démission de Georges Tron de son mandat de maire », a déclaré le 25 mai M. Privat. Après un feuilleton judiciaire de dix ans et un acquittement en première instance, l’élu a été condamné en appel en février à cinq ans d’emprisonnement, dont trois fermes, pour viol et agressions sexuelles d’une ancienne collaboratrice à la mairie, assortis de six ans d’inéligibilité. Il s’est pourvu en cassation.
Le maire de #Draveil Georges Tron a présenté sa démission. Il y a quelques jours, j’interpellais le Premier ministre qui étudiait sa révocation. Les Draveillois vont enfin pouvoir tourner la page de 10 années d’affaires et reconstruire la vie politique locale sur des bases saines
— Marie Guévenoux (@mguevenoux) May 25, 2021
« Une bonne chose pour la démocratie »
Mais trois mois après cette condamnation, l’opposition et les associations féministes critiquaient son « omniprésence » à la tête de la mairie avec laquelle il est en contact « quotidiennement ». Le 12 mai, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait indiqué que le gouvernement travaillait sur « les conditions » de la révocation de Georges Tron mais qu’« il y a(vait) des enjeux juridiques ».
Pour François Guignard, à la tête du groupe d’opposition Draveil Transition, cette démission est « une bonne chose pour la démocratie. Les citoyens attendent de leurs élus une exemplarité », a-t-il souligné. « Bravo à celles et ceux qui sans relâche se sont battus pour sa révocation », a ajouté François Damerval, autre élu d’opposition.
« La démission de Georges Tron est une décision logique. Elle vient clarifier une situation qui était devenue compliquée, particulièrement pour les habitants de Draveil, et difficilement supportable par les victimes », a estimé également le président LR du département de l’Essonne François Durovray sur Twitter.
La démission de Georges Tron, une décision logique.
Elle vient clarifier une situation qui était devenue compliquée particulièrement pr les habitants de Draveil & difficilement supportable pr les victimes.
Je salue cette décision que j’avais appelée de mes vœux dès le 1er jour.— François DUROVRAY (@durovray) May 25, 2021
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.