Dans la nuit du vendredi 5 au samedi 6 juillet dernier, deux couronnes mariales ont été volées au musée du Trésor, situé à proximité de la cathédrale d’Auch (Gers). Le diocèse, sous le choc, parle d’une perte « dramatique », la valeur de cet ensemble étant estimée à 70.000 euros.
Après le vol par effraction de deux couronnes mariales dans le musée du Trésor de la cathédrale d’Auch, situé place Salinis, une enquête a été ouverte. La personne qui a ouvert le musée ce samedi 6 juillet a constaté qu’une vitrine avait été brisée et les objets religieux dérobés, ainsi que le rapporte La Dépêche selon une information de Hit FM.
Une perte « historique et spirituelle »
Les deux couronnes volées, à savoir celle de la Vierge et l’Enfant, étaient montées sur la statue de la vierge lors des processions, précisent nos confrères. Pour les responsables de l’Église, cette « perte historique et spirituelle » est qualifiée de « dramatique ».
D’ailleurs Philippe Rodier, le secrétaire général du diocèse d’Auch, souligne que les voleurs ne sont entrés « que pour cela » car ils n’ont « rien pris d’autre ». « On a affaire à des professionnels qui ciblaient ces couronnes-là », assure-t-il. « Le voleur a été repéré sur les caméras de surveillance », poursuit-il, indiquant qu’il a « forcé deux portes en passant par le jardin ». « Tout s’est joué en à peine 30 secondes, c’est un expert. »
Si le bâtiment qui a été forcé appartient à l’État, les couronnes en revanche appartenaient au diocèse. Les deux objets religieux avaient été prêtés au musée du Trésor de la cathédrale d’Auch par l’archevêché.
Une enquête ouverte pour vol aggravé
Le secrétaire général du diocèse d’Auch a déposé plainte au commissariat de la ville. Depuis lundi, le Musée du Trésor est fermé et il le restera « jusqu’à nouvel ordre », est-il indiqué sur sa porte d’entrée.
Une enquête a été ouverte pour vol aggravé. « En raison du caractère particulier des faits, le commissariat d’Auch et la police judiciaire de Toulouse ont été co-saisis », a précisé Clémence Meyer, la procureure de la République.
Cette enquête, qui va s’appuyer sur les images de vidéosurveillance, va notamment permettre de déterminer s’il y a eu dysfonctionnement du système de sécurité lors de cette infraction.
« Elles seront sûrement fondues rapidement »
Selon Actu.fr, ces couronnes mariales, estimées à 70.000 euros l’ensemble, avaient été fabriquées en 1929. Le secrétaire général du diocèse souligne auprès du média que celles-ci seront certainement « fondues rapidement », étant donné qu’elles sont faites d’or. « C’est pour ça qu’elles ont été ciblées, elles valent cher », pointe Philippe Rodier.
« Elles sont irremplaçables, nous avons d’autres couronnes mais c’étaient les plus belles que nous avions », confie-t-il encore, signifiant d’ailleurs avoir peu d’espoir de retrouver ces précieux objets auxquels le diocèse était très attaché. Pour l’heure, il n’y aura pas d’appel aux dons car ce n’est pas « la priorité » selon lui.
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