S’estimant victime du mouvement des « gilets jaunes », des grèves liées à la réforme des retraites et de la crise sanitaire, l’enseigne d’ameublement Alinéa, qui emploie près de 2.000 salariés, a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille.
« Considérant que la SAS Alinéa est dans l’impossibilité de faire face à son passif exigible avec son actif disponible et se trouve manifestement en état de cessation des paiements », il convient de « prononcer l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire », écrit le tribunal de commerce de Marseille dans sa décision du 13 mai, que l’AFP a pu consulter lundi.
L’entreprise, dirigée par Alexis Mulliez, dont la famille détient le groupe Auchan, a déclaré un passif de 12 millions d’euros exigibles, avec un chiffre d’affaires de 257 millions d’euros pour 62 millions d’euros de résultat net négatif, précise le jugement, annoncé vendredi par La Provence.
Propriété d’Auchan Holding jusqu’en 2017, avant d’être rachetée par Alexis Mulliez, Alinea, dont le siège social est à Aubagne, dans la banlieue de Marseille, s’était officiellement déclarée en cessation de paiements le 6 mai.
Les dirigeants d’Alinéa, qui ont mis en place du chômage technique, expliquent avoir subi le mouvement des « gilets jaunes », puis les grèves liées à la réforme des retraites et enfin la crise sanitaire liée au Covid-19, qui « a stoppé net les efforts engagés », rapporte le tribunal.
Les conséquences de la crise sanitaire devraient engendrer une baisse du chiffre d’affaires de 100 à 120 millions d’euros pour l’exercice 2020, selon la direction de l’entreprise auprès de l’AFP lundi.
Pour le premier vice-procureur, cependant, « l’effet Covid n’est pas avéré » au regard des pertes cumulées par l’entreprise depuis plusieurs années.
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Fondée en 1989 à Avignon, cette enseigne de meubles et décoration compte une trentaine de magasins. Au total Alinéa emploie 1.974 salariés, dont 1.895 en CDI, pour lesquels les salaires sont à jour. L’entreprise avait fait valoir auprès du tribunal que sauf placement sous protection judiciaire, les salaires des quinze premiers jours de mai ne pourraient être assurés.
L’entreprise ayant été placée en redressement judiciaire, ces salaires seront pris en charge par les AGS, le régime de garantie des salaires.
La justice a fixé la fin de la période d’observation de l’enseigne au 13 novembre. De source proche du dossier, la date limite de dépôt des offres de reprise a elle été fixée au 30 juin.
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