Après deux mois de confinement dû au coronavirus, plusieurs groupes de « Gilets jaunes » avaient appelé sur les réseaux sociaux à des rassemblements pour ce samedi 16 mai dans plusieurs villes de France.
Les préfets de l’Hérault et de la Haute-Garonne ont interdit jeudi 14 mai toute nouvelle manifestation des « Gilets jaunes » qui avaient appelé à investir les rues samedi à Montpellier et Toulouse.
« Les circonstances particulières liées aux mesures nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, ainsi que l’existence de risques de trouble à l’ordre public et à la sécurité publique », ont conduit le préfet de l’Hérault à interdire « le rassemblement non-déclaré et organisé par le mouvement des « Gilets jaunes » samedi à Montpellier, indique un communiqué de la préfecture de ce département.
Le préfet de la Haute-Garonne a pris le même arrêté d’interdiction, « compte tenu de l’état d’urgence sanitaire en vigueur, de l’interdiction de tout rassemblement sur la voie publique de plus de 10 personnes. Toute manifestation ou rassemblement occasionnant des troubles à l’ordre public donnera lieu à une dispersion immédiate par les forces de l’ordre et à l’interpellation des éventuels auteurs d’actes de violence », prévient le préfet de la Haute-Garonne Étienne Guyot. « Toute personne manifestant dans la zone d’interdiction s’exposera à une contravention de 4ᵉ classe, soit 135 € d’amende », ajoute-t-il.
? Les #GiletsJaunes interdits de manifestation ce samedi à #Montpellier.
Le préfet de l’Hérault Jacques Witkowski en a pris la décision, ce jeudi 14 mai. https://t.co/WjgZonwMd6— Gilets Jaunes Paris (@GiletsJaunesGo) May 14, 2020
« CORONAVIRUS : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR »
« On est inquiet pour la rentrée de septembre »
« J’en appelle à la responsabilité », déclare Jérôme Rodrigues, l’une des figures du mouvement qui souligne la « grosse frustration » chez certains depuis deux mois. « Beaucoup se disent « on est tous prêt à se coller les uns aux autres pour aller bosser, consommer, et on ne pourrait pas le faire pour manifester » », ajoute-t-il.
« Dans un premier temps, la plupart des gens vont plutôt essayer de sortir la tête de l’eau », anticipe cependant François Boulo, avocat et porte-parole des « Gilets jaunes » à Rouen. « Pour beaucoup, c’est une période qui a été très dure financièrement ».
Mais face à « une situation économique qui ne va que s’aggraver », le climat social « va se tendre dans des proportions jamais vues », prédit François Boulo. « À côté, les « Gilets jaunes » ne seront sans doute rien par rapport à la vague à venir ». « On est inquiet pour la rentrée de septembre ». « S’il y a un retour à une vie normale, le terrain sera propice aux mobilisations sociales, avec des risques en termes d’ordre public ».
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