Ce policier est accusé de violences illégitimes sur deux manifestants le 23 février 2019 à Paris lors de l’acte 15 des « Gilets jaunes ».
Un troisième policier doit être jugé à Paris le 23 avril pour des violences commises sur des manifestants lors du mouvement des « Gilets jaunes », marqué par un vif débat sur les conditions du maintien de l’ordre, selon une source judiciaire.
Ce policier né en 1991, membre d’une compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI), est accusé de violences illégitimes sur deux manifestants le 23 février 2019 à Paris, lors de l’acte 15 du mouvement, a précisé une source proche du dossier.
Coups de pieds au visage et coups de matraque sur la tête
Le parquet de Paris a décidé de le faire juger devant le tribunal correctionnel pour ces faits, qualifiés de « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entrainé une incapacité totale de travail inférieure de 8 jours ». Avec, dans un cas, la circonstance aggravante de l’usage d’une arme, son bâton de défense, a indiqué la source judiciaire.
Son avocat Thibault de Montbrial n’a pas souhaité réagir à ce stade.
L’acte 15 avait été marqué par des charges d’une CSI en fin d’après-midi sur la place du Trocadéro. Images à l’appui, le journaliste David Dufresne, connu pour son décompte des violences policières, avait signalé sur Twitter des coups de pieds au visage sur deux manifestants au sol et un troisième frappé à coups de matraque sur la tête.
Ce policier membre d’une compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI), est accusé de violences illégitimes sur deux manifestants le 23 février 2019 https://t.co/WDRAgp1hay
— David Dufresne (@davduf) March 6, 2020
337 enquêtes judiciaires confiées à l’IGPN
En décembre, deux CRS ont été les premiers policiers condamnés en France pour des violences lors d’un rassemblement des « Gilets jaunes », qui n’ont eu de cesse de dénoncer une répression brutale de la part des forces de l’ordre.
Le premier, coupable d’un jet de pavé dans la foule le 1er mai 2019, sans faire de blessé, a été condamné à deux mois avec sursis. Le second de quatre mois avec sursis pour deux gifles à un manifestant. Leurs peines n’ont pas été inscrites au casier judiciaire, leur permettant de continuer à exercer.
Depuis le 17 novembre 2018, début du mouvement, 337 enquêtes judiciaires ont été confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) et 23 à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), selon un décompte de Matignon arrêté au 21 janvier.
Parmi elles, 230 ont été clôturées et renvoyées à l’autorité judiciaire.
Les enquêtes pour les faits les plus graves, notamment les mutilations entraînées par l’usage des grenades et lanceurs de balles de défense (LBD), se poursuivent, souvent entre les mains d’un juge d’instruction. À Paris, dix-neuf informations judiciaires étaient en cours en janvier, selon le parquet.
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