Deux associations œuvrant pour la protection animale ont récemment accusé le zoo d’Amnéville de négligence, prenant l’établissement situé en Moselle comme exemple pour demander au Président de la République d’amorcer la sortie de la captivité animale. Le vétérinaire du parc animalier a répondu aux accusations point par point, en entrevue à Lorraine Actu.
Les polémiques concernant les animaux en captivité se succèdent. Cette fois, c’est le zoo d’Amnéville qui est une nouvelle fois pointé du doigt – le parc animalier avait été accusé de pratiques douteuses fin 2019.
Tout d’abord c’est l’association PAZ qui attaque l’établissement en l’accusant de détenir des animaux dans des conditions qui créent « des troubles du comportement importants ». Quelques jours plus tard, l’association Code animal revient de son côté sur le décès d’une girafe « dans des circonstances déplorables ».
Ours polaire et Lynx aux comportements anormaux
Alexis Maillot, vétérinaire au zoo d’Amnéville, répond à ces accusations. Tout d’abord, lorsque PAZ publie le 30 avril deux séquences vidéo de quelques secondes en indiquant que « les stéréotypies sont des troubles du comportement marqueurs d’un ennui profond qui sont courants en captivité », le vétérinaire explique que les lynx sont de « vrais concierges » et qu’« à certaines heures, ils sont devant les baies vitrées à regarder passer les gens ». Selon lui, il ne s’agit pas de stéréotypie pour le lynx qui a été filmé puisqu’il n’y a pas « une boucle locomotrice où l’animal repasse dans ses pas ».
?Les stéréotypies sont des troubles du comportement marqueurs d’un ennui profond qui sont courants en captivité.
?@EmmanuelMacron : Nous vous demandons d’amorcer la sortie de la #CaptivitéAnimale.https://t.co/9WZ0eESQmf
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Au @ZooAmneville.
?Merci aux lanceuses d’alerte. pic.twitter.com/nKpHSwaO5H— PAZ (@ParisZoopolis) April 30, 2022
Quant à l’ours polaire qui fait des allers-retours, Alexis Maillot indique qu’il s’agit d’un comportement d’autostimulation que l’animal aurait développé dans son ancien parc. « Ce n’est pas parce qu’on les filme à un moment que c’est le malheur », assure le professionnel.
⛓️Emprisonner les #animaux
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?❄️Sacrifier des vies?JUSTE pour pouvoir les voir de près. #divertissement
?@EmmanuelMacron : Nous vous demandons d’amorcer la sortie de la #CaptivitéAnimale.https://t.co/9WZ0eESQmf
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Au @ZooAmneville.
?Merci aux lanceurs d’alerte. pic.twitter.com/Lu8bbWlW92— PAZ (@ParisZoopolis) April 30, 2022
La girafe Jumani, décédée asphyxiée
L’association Code animal dénonce de son côté le 2 mai dernier les « circonstances déplorables » entourant le décès accidentel de Jumani, une girafe mâle décédée au zoo d’Amnéville le 20 avril. « Contrairement aux ‘belles morts’, celles accidentelles sont passées sous silence », remarque Alexandra Morette, présidente de l’association.
Mort d’une girafe, « ennui profond » des animaux : dans la tourmente, le Zoo d’Amnéville répond (@LorraineActu)
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— actu.fr (@actufr) May 2, 2022
« Il se serait coincé la tête dans sa mangeoire, serait tombé et serait décédé de sa chute », indique le communiqué de presse de Code animal. « La dépouille de Jumani aurait alors été couverte d’une bâche, afin de continuer à accueillir du public dans la zone. »
Le vétérinaire du zoo reconnaît le décès « absolument regrettable » de la girafe, qui « est malheureusement morte asphyxiée du fait de la chute, la tête s’étant retrouvée plus bas que le corps ».
Alors qu’il assure que « la perte d’un animal est un véritable déchirement pour les professionnels qui les côtoient tous les jours », l’association dénonce « l’objetisation de l’animal, qui devient un animal de consommation ».
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