Un avion de l’armée de l’Air s’est rendu au plus près d’un avion de ligne qui survolait l’espace aérien français sans répondre aux appels répétés du contrôle aérien, « laissant planer le doute d’un acte malveillant à bord ».
Les faits ont eu lieu vendredi en fin de matinée. Vers 11h40, un avion civil de type Boeing volant au-dessus du Sud-Ouest de la France a fait l’objet d’une intervention de la police du ciel.
En liaison commerciale entre l’aéroport de Barcelone et la ville de New-York, l’appareil ne répondait pas aux appels du contrôle aérien français pendant son survol de l’Hexagone.
« L’équipage n’a pas réagi aux appels répétés sur la fréquence internationale de détresse laissant planer le doute d’un acte malveillant à bord », explique le commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes dans les colonnes du journal Sud Ouest.
L’armée de l’Air a donc ordonné à l’un de ses appareils de décoller afin de se rendre auprès du Boeing et d’apprécier la situation.
« Pour rejoindre cet appareil, l’avion de chasse a dû passer en vitesse supersonique en haute altitude pour s’assurer au plus tôt visuellement des raisons de ce comportement douteux. Après avoir procédé à des vérifications d’usage sur l’identité de l’appareil, puis tenté à de nombreuses reprises d’établir un contact radio, l’avion de chasse s’est montré auprès de l’équipage du Boeing sans engager la sécurité de l’appareil ni de ses passagers. Grâce à cette manœuvre, les membres de l’équipage ont réagi et repris le contact radio à 12h14 locale avec l’avion de chasse sur la fréquence de détresse », a précisé l’armée de l’Air aux journalistes de Sud Ouest.
Une perte de contact radio prolongée
D’après le commandement de la Défense aérienne et des opérations aériennes, « l’avion de chasse s’est au final assuré que le comportement provenait seulement d’un manquement à l’obligation de l’équipage de l’appareil de maintenir un contact radio permanent avec les contrôleurs aériens ».
Les raisons susceptibles d’expliquer la perte de contact radio sont en cours d’investigation.
« Le plus souvent, la ‘com lost’ (communication perdue, ndlr) dure seulement de deux à trois minutes et ne nécessite pas le décollage d’un de nos appareils d’urgence. Mais dans ce cas, elle a duré plus longtemps », poursuit le commandement aérien.
En 2018, près de 300 situations anormales ont été recensées dans le ciel français, donnant lieu au décollage de 88 avions de chasse, dont 35 à la suite de perte de contact radio prolongée d’après les chiffres de l’armée de l’Air.
Les nombreuses bases d’alerte permanente présentent sur le territoire français permettent de mobiliser un avion de chasse en quelques minutes.
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