« La Commission a proposé aux États membres un renouvellement du glyphosate pour cinq ans », a indiqué cette porte-parole, Anca Paduraru. « Le vote est prévu lors de la prochaine réunion du comité le 9 novembre », a-t-elle ajouté.
L’UE n’avait pas trouvé mercredi de solution qui permette de rassembler suffisamment d’États membres sur le sort du glyphosate, un herbicide largement utilisé dans l’agriculture dont la licence expire le 15 décembre et qui est accusé d’être extrêmement nocif pour la santé et de provoquer des cancers.
Après une réunion infructueuse où aucune majorité n’avait pu être dégagée pour soutenir une proposition de l’exécutif européen qui voulait l’autoriser pour dix années supplémentaires, la décision avait dû être renvoyée à une date ultérieure.
Plusieurs États membres –France, Autriche, Italie, Belgique– avaient publiquement exprimé leur opposition à une autorisation valable pour encore une décennie.
La saga dure depuis plus de deux ans dans l’UE. La décision ne peut se faire qu’à la majorité qualifiée (55% des 28 États membres et 65% des habitants).
Agacée de voir les États membres se défiler, la Commission répète inlassablement depuis l’été que la décision doit être une « responsabilité partagée ».
Mardi après-midi, elle avait pourtant déjà commencé à revoir à la baisse la durée d’autorisation envisagée, évoquant une période de cinq à sept ans.
Plusieurs capitales réclament que l’UE prépare le terrain à une disparition progressive de cette substance, qui constitue le principe actif du fameux Round-Up du groupe Monsanto, et est plébiscitée par les agriculteurs pour son efficacité et son faible coût.
Mais une élimination progressive du glyphosate ne figure pas dans la proposition de la Commission européenne soumise au vote le 9 novembre, a précisé Mme Paduraru.
Partisans et opposants s’affrontent autour de l’évaluation scientifique de la toxicité du glyphosate, depuis la publication en 2015 du rapport du Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a classé la substance « cancérogène probable », au contraire des agences européennes, l’Efsa (sécurité des aliments) et l’Echa (produits chimiques).
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