Le tribunal de commerce de Grenoble se prononcera mercredi sur le cas du spécialiste des articles de sport Go Sport, qui fait l’objet d’offres de reprise ainsi que d’un projet de « plan de continuation » de ses actuels dirigeants, a indiqué lundi le parquet de Grenoble.
Le tribunal « doit se prononcer sur le maintien de la période d’observation et fixer un calendrier permettant d’examiner un éventuel plan de continuation par les dirigeants actuels ou une cession » à l’un des repreneurs s’étant déclarés auprès des administrateurs judiciaires, précise le procureur adjoint François Touret de Coucy dans un communiqué.
La décision a été mise en délibéré après une audience lundi matin. « Les offres de reprise sont en cours d’évaluation et il n’y aura pas de commentaire à ce sujet », ajoute le procureur adjoint. Parmi les candidats s’étant déclarés intéressés figure la chaîne de magasins de sport Intersport, avait appris l’AFP jeudi de source proche du dossier. Selon Le Parisien, le groupe britannique Frasers serait également sur les rangs.
De son côté, Hermione People & Brands, société par laquelle l’homme d’affaires Michel Ohayon détient Go Sport, avait dit vendredi avoir un « projet de présenter un plan de continuation de l’activité » de l’enseigne « dans le cadre » de son redressement judiciaire.
Tourmente financière et judiciaire pour le propriétaire de Go Sport
Selon le procureur adjoint, « les dirigeants actuels ont fait part de leur intention de proposer un plan de continuation en faisant état de négociations avec un partenaire non précisé ». Le tribunal de commerce de Grenoble avait placé le spécialiste des articles de sport en redressement judiciaire fin janvier, laissant aux éventuels candidats à la reprise du groupe jusqu’à vendredi dernier pour se faire connaître. Go Sport emploie un peu plus de 2000 salariés. Son propriétaire, Michel Ohayon, se trouve actuellement en pleine tourmente, entre difficultés financières et enquête judiciaire.
Une enquête a initialement été ouverte par le parquet de Grenoble pour « abus de bien social » au sein de Go Sport, mais a ensuite été élargie. Les infractions recherchées ont été étendues par le parquet de Paris à « l’escroquerie en bande organisée, le blanchiment habituel, la banqueroute et l’abus de bien social », avait précisé fin février le parquet de Grenoble.
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