Les agents du FBI ont saisi 11.179 documents et photographies ne portant pas de mention « classifié » lors de la perquisition du 8 août à Mar‑a‑Lago, selon un inventaire publié le 2 septembre.
Ils ont également pris 103 documents marqués comme classifiés, dont certains portant la mention « top secret ».
Le mandat, approuvé par le juge d’instance Bruce Reinhart quelques jours auparavant, a permis aux agents de saisir tous les documents portant des marques de classification, les boîtes dans lesquelles les documents se trouvaient et des boîtes entreposées supplémentaires.
Il a également permis aux agents de saisir des informations relatives à la récupération, au stockage ou à la transmission d’informations de défense nationale ou de matériel classifié, tout document gouvernemental et/ou présidentiel créé entre le 20 janvier 2017 et le 20 janvier 2021, ainsi que toute preuve « de l’altération, de la destruction ou de la dissimulation délibérée de tout document gouvernemental et/ou présidentiel, ou de tout document portant des marques de classification ».
Une liste des documents récupérés a été remises à un avocat de Donald Trump lors du départ des agents. Un inventaire plus détaillé a été soumis à un tribunal fédéral ce vendredi sur ordre d’un juge.
La juge de district américaine Aileen Cannon, nommée par Donald Trump, envisage de désigner un maître spécial chargé d’examiner les documents saisis par le gouvernement et de séparer ceux qui pourraient être protégés par le sceau du secret professionnel.
L’inventaire plus détaillé montre également que le gouvernement a saisi 1.673 magazines/journaux/articles de presse et autres médias imprimés, certains datant de l’année 2008 ; 48 chemises vides portant la mention « classifié » ; 42 chemises vides portant la mention « retour au secrétaire du personnel/conseiller militaire » ; 19 vêtements ou articles/cadeaux ; et 33 livres.
L’inventaire d’origine ne comportait aucun cadeau ou vêtement, aucun dossier et aucun livre.
Il s’agit principalement de boîtes contenant des articles, des documents divers, certains classés, et des dossiers remplis de photographies.
Le gouvernement a reconnu par la suite avoir saisi trois passeports de Donald Trump, qui ont depuis été restitués.
Réponse du porte‑parole
Selon Taylor Budowich, porte‑parole de Donald Trump, la nouvelle liste « ne fait que prouver davantage que cette descente sans précédent et inutile au domicile du président Trump n’était pas une perquisition chirurgicale et ciblée comme l’administration Biden le prétend, il s’agissait d’une RAZZIA ».
« Ces litiges portant sur des documents devraient être réglés dans le cadre du Presidential Records Act, qui requiert la coopération et la négociation de la NARA [National Archives and Records Administration], et non une descente armée du FBI », a‑t‑il ajouté.
L’enquête a débuté suite à une recommandation de la National Archives and Records Administration.
L’administration a reçu des boîtes contenant des documents en provenance de Mar‑a‑Lago au mois de janvier et a identifié certains documents portant la mention « classifié ». Les fonctionnaires ont informé le département de la Justice, qui a ensuite eu accès aux documents pour confirmer les mentions.
Chaque article examiné
Vendredi également, un haut fonctionnaire du département de la Justice, Jay Bratt, a informé la juge Cannon que les autorités ont trié tous les éléments saisis à Mar‑a‑Lago non protégés par le sceau du secret grâce à une équipe de spécialistes du département.
Selon Jay Bratt, tous les éléments de preuve relatifs aux articles saisis, y compris la manière dont ils ont été entreposés, contribueront à « l’enquête criminelle en cours » menée par le gouvernement. Il a ajouté que l’examen des documents « ne constitue pas une étape isolée de l’enquête, mais s’inscrit dans la continuité d’une procédure ».
« Cela dit, le gouvernement peut confirmer à la Cour que l’équipe chargée de l’enquête a déjà examiné tous les objets saisis (autres que les documents qui restent soumis aux protocoles de confidentialité), alors même que l’enquête et les examens complémentaires se poursuivent », a déclaré M. Bratt.
Les enquêteurs ont été et continueront d’être « attentifs aux questions de secret professionnel entre un client et son avocat et aux protocoles de contrôle prévus par le mandat de perquisition », a‑t‑il ajouté.
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