Bien que la consommation d’électricité ait déjà baissé de 6 à 7 % la semaine dernière par rapport à la moyenne des années précédentes (2014-2019), l’exécutif a continué à exiger des Français qu’ils fassent des efforts de réduction de leur consommation d’énergie, arguant même d’une responsabilité collective de la population.
Pour rappel, le plan de sobriété énergétique du Gouvernement s’est fixé pour objectif de faire diminuer la consommation d’électricité de 10% en deux ans et de 40% à horizon 2050.
Or, en début de semaine, Xavier Piechaczyk, président du directoire de Réseau de Transport d’Électricité (RTE), a annoncé ce qu’il appelle une bonne nouvelle : depuis le mois de septembre, cinq réacteurs nucléaires ont été remis en route, portant le nombre de réacteurs actifs à 37, 19 demeurant, par conséquent, à l’arrêt et mettant notre pays dans une position d’importateur d’électricité cet hiver.
La semaine dernière, l’exécutif a, de plus, annoncé un plan de préparation à d’éventuelles coupures de courant dans le cas où le réseau électrique serait surchargé du fait de températures extrêmement froides.
Ce climat anxiogène est essentiellement destiné à préparer l’opinion publique aux coupures d’électricité, source d’impopularité politique majeure. Deux enseignements principaux peuvent être tirés de l’observation de cette situation politique : d’une part, et la chose a été reconnue par Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, l’ « État nounou » intervient directement dans la vie privée des Français pour leur demander de baisser leur chauffage à 19° ; d’autre part, les pouvoirs publics n’ont pas été capables de rénover des réacteurs vieillissants dans les temps requis du fait d’un sous-investissement chronique dans le nucléaire. A titre d’exemple, la fermeture de Fessenheim révèle de manière particulièrement édifiante l’impréparation de nos gouvernants.
Article écrit par Romain Delisle, avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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