La ministre des Finances britannique Rachel Reeves a annoncé mercredi « une augmentation des impôts de 40 milliards de livres » (48 milliards d’euros) lors de la présentation du premier budget du nouveau gouvernement travailliste, pointant notamment un « trou » dans les finances hérité de la précédent équipe conservatrice.
Parmi ces augmentations d’impôts, Mme Reeves a notamment annoncé une hausse des cotisations patronales, dont le taux augmentera à 15% tandis que le seuil baissera, ce qui représentera 25 milliards de livres par an d’ici la fin de la législature, a-t-elle précisé.
La ministre des Finances prévoit également une hausse de l’impôt sur les plus-values, jusqu’à 24% pour le taux le plus élevé, mais assure que le Royaume-Uni « aura toujours le taux d’imposition des plus-values le plus bas de toutes les économies européennes du G7 ».
« Le seul moyen d’améliorer le niveau de vie et de stimuler la croissance économique est d’investir, investir, investir », a martelé Mme Reeves, ajoutant que le pays doit « rétablir la stabilité économique et tourner la page des 14 dernières années » de gouvernements conservateurs.
Un moment charnière
Cette présentation constitue un moment charnière pour le gouvernement travailliste, attendu au tournant par l’opposition, les entreprises, les marchés et les Britanniques, et dont la popularité est déjà au plus bas.
Mme Reeves a par ailleurs annoncé que l’organisme public de prévision budgétaire OBR avait amélioré ses prévisions de croissance de l’économie britannique pour les années à venir, prévoyant une hausse de 1,1% du produit intérieur brut (PIB) cette année (contre 0,8% prévu précédemment) et de 2% l’an prochain (1,9% précédemment).
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