La Grèce a achevé la construction d’un mur d’acier de 40 km de long et d’un nouveau système de surveillance le long de la frontière avec la Turquie, inquiète d’une éventuelle vague de migrants clandestins tentant de rejoindre l’Europe après que les talibans ont pris le contrôle de l’Afghanistan ce mois-ci.
« Nos frontières restent sûres et inviolables. Le nouveau mur d’enceinte a été achevé et est activement surveillé », a déclaré le ministre grec de la Protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis, lors d’un point de presse alors qu’il visitait le site dans la région d’Evros le 20 août.
« Nous ne pouvons pas attendre passivement de voir l’impact de la crise afghane », a-t-il ajouté. « Le système de surveillance automatisé et de haute technologie est en fonction. Les éventuels flux de réfugiés en provenance d’Afghanistan seront stoppés. »
Le mur d’acier existe déjà depuis un certain temps le long du fleuve Évros, et avec la dernière extension, le mur fait maintenant 40 km de long et 6 mètres de haut.
Ces derniers mois, la Grèce a renforcé la sécurité de sa frontière, et les autorités frontalières ont été mises en garde d’une éventuelle vague de migrants clandestins, probablement en provenance d’Afghanistan à la suite de l’avancée massive des talibans ce mois-ci, suscitant des craintes d’une nouvelle crise migratoire en Europe.
Les récents événements et la prise de pouvoir par les insurgés talibans de la nation déchirée ont incité l’Union européenne à prévenir à une éventuelle répétition de la crise des réfugiés de 2015, lorsque près d’un million de personnes fuyant le Moyen-Orient et les environs ont traversé la Grèce depuis la Turquie avant de se rendre au nord du continent, vers les pays plus riches.
La Grèce insiste sur le fait qu’elle ne permettra pas une répétition de la crise de 2015. Les forces frontalières devront s’assurer que le pays ne devienne pas à nouveau la porte d’entrée de l’Europe.
La Turquie voisine a également exprimé ses inquiétudes quant à une éventuelle vague de migrants illégaux en provenance d’Afghanistan.
Le 19 août, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé les nations européennes à assumer la responsabilité des personnes fuyant les forces talibanes, avertissant que la Turquie ne deviendra pas l’« entrepôt de réfugiés » de l’Europe.
« Nous devons rappeler ce fait à nos amis européens : l’Europe – qui est devenue un pôle attractif pour de millions de personnes – ne peut pas rester en dehors du problème [des réfugiés] en fermant durement ses frontières pour protéger la sécurité et le bien-être de ses citoyens », a déclaré le président Erdogan. « La Turquie n’a pas le devoir, la responsabilité ou l’obligation d’être l’entrepôt de réfugiés de l’Europe », a-t-il ajouté.
La récente question de la migration, qui pourrait avoir un impact sur les deux pays, deviendra « un défi sérieux pour tout le monde », a déclaré Erdogan au Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis lors d’une conversation téléphonique le 20 août. Erdogan a déclaré que la Turquie avait également commencé à renforcer sa frontière avec l’Iran.
Le gouvernement grec a déclaré la semaine dernière qu’il n’autoriserait pas les migrants illégaux demandant l’asile à passer en Europe et qu’il refoulerait les réfugiés.
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