Grèce : la police arrête les membres d’une ONG accusés de « faciliter l’entrée illégale d’étrangers »

29 août 2018 16:46 Mis à jour: 29 août 2018 16:46

La police grecque a annoncé mardi qu’elle avait démantelé un réseau criminel d’aide à l’immigration clandestine impliquant 30 membres d’une ONG active sur l’île de Lesbos, une des principales portes d’entrée des migrants illégaux en Grèce.

Trois suspects ont été écroués dont un Grec et deux Danois. Les forces de l’ordre ont toutefois déclaré que le réseau regrouperait une trentaine de membres de l’ONG : 6 Grecs et 24 ressortissants étrangers.

D’après Le Figaro, qui fait référence à une source policière locale, ce serait l’ONG grecque ERCI (Emergency response center international) qui serait mise en cause.

Selon son propre site web, les activités de l’ERCI consistent « à identifier les manques en matière d’aide humanitaire et à s’impliquer pour les combler de la façon la plus efficace possible ».

L’association pilote 4 programmes à destination des migrants en Grèce : Recherche et sauvetage, Assistance médicale, Éducation, Gestion des camps où transitent les migrants.

D’après la police de Mytilène, chef-lieu de l’île de Lesbos, le « réseau criminel » opérait depuis 2015, date à laquelle il a commencé à « faciliter l’entrée illégale d’étrangers sur le territoire grec » en vue d’obtenir une contrepartie financière.

L’ERCI était déjà dans le collimateur des enquêteurs après l’arrestation de deux de ses membres au mois de février pour « espionnage et violation des secrets de l’État ».

Capture d’écran Facebook ERCI

Arrêtés à Lesbos au volant d’une camionnette équipée de fausses plaques d’immatriculation militaires, les autorités grecques leur reprochaient d’avoir utilisé des fréquences radio de secours en mer de manière illégale.

Les deux personnes incriminées – un Irlandais prénommé Sean Binder et Sarah Mardini, une réfugiée syrienne – obtenaient des informations en avance sur l’arrivée de migrants près des côtes des îles situées à l’est de la mer Égée.

Ils se préparaient ensuite à les accueillir sans en référer aux autorités, allant ainsi à l’encontre des engagements pris par l’ONG en vue d’obtenir une autorisation officielle lui permettant d’opérer sur l’île de Lesbos.

Les deux membres de l’ONG offraient « un concours direct aux réseaux organisés de trafic de migrants » selon la police locale.

Au début de l’année, trois Espagnols et deux Danois membres de l’ONG espagnole Proem-Aid avaient déjà été arrêtés et accusés d’avoir contribué à faire entrer des migrants à Lesbos de façon clandestine.

Ils avaient finalement été relaxés en mai à l’issue d’un procès très suivi par les différents acteurs du monde humanitaire.

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