Vendredi 7 mai, en Grèce, un réfugié syrien a été condamné à 52 ans de prison pour être entré illégalement et pour avoir facilité des entrées illégales dans le pays. Une peine de prison qui choque les défenseurs des réfugiés syriens.
Arrivé sur le territoire grec en mars 2020 après avoir fui la Syrie puis la Turquie avec sa famille (composé de 3 jeunes enfants), « KS » vient d’être condamné à une lourde peine de prison par le tribunal de Mytilène sur l’île de Lesbos (Grèce).
Cet homme, qui avait déjà dû faire de la prison en Turquie car il n’avait pas voulu participer à une opération militaire en Libye organisée par Ankara, avait ensuite tenté de se rendre en Grèce en demandant l’asile, a rapporté The Independant.
Problème, ce dernier s’était vu refuser sa demande, car Athènes avait décidé de bloquer toutes les demandes pendant une courte période en mars 2020. Une conséquence de la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait ouvert les frontières aux migrants pour que ceux-ci se rendent en Europe, ne s’estimant plus capable de les accueillir, a rapporté CNews.
Ayant malgré tout décidé de rester en Grèce, KS a fini par être arrêté et inculpé pour « entrée illégale » sur le territoire, mais également pour avoir « facilité les entrées illégales » et pour avoir « causé le naufrage d’un bateau ». Risquant 93 ans de prison en tout, il n’a finalement pas été condamné pour le dernier chef d’accusation, mais a tout de même été condamné à 52 ans de prison pour les deux autres.
D’après Johannes Körner, porte-parole de l’ONG You Can’t Evict Solidarity, la peine de KS pourrait être réduite, mais seulement après avoir passé 10 ou 20 ans derrière les barreaux, ce qui n’est pas acceptable, d’autant que sa femme et ses enfants vivent dans un camp de réfugiés en Grèce. « Ils veulent montrer aux gens qu’il faut rester loin de la Grèce. Ils criminalisent les personnes qui fuient », a-t-il déploré.
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