Des mesures de restriction de l’utilisation de l’eau ont été prises pour un mois sur l’ensemble de la Guadeloupe face à la sécheresse, a annoncé mercredi la préfecture de l’archipel.
La Guadeloupe subit de plein fouet un « bilan pluviométrique déficitaire depuis décembre 2022, avec environ 30% de précipitations en moins ». Les restrictions « visent à préserver la ressource, prioritairement pour l’alimentation en eau potable des populations » a déclaré mercredi la préfecture dans un communiqué.
Des précipitations insuffisantes
Alors que l’archipel traverse sa saison sèche, une baisse « significative du débit des cours d’eau en Basse-Terre et du niveau des nappes de Grande-Terre et de Marie-Galante est observée », de même que des « difficultés d’irrigation et des baisses de la production d’eau potable », souligne la préfecture, qui évoque une sécheresse « relativement marquée ». En raison de « l’absence de précipitations suffisantes, ces dernières semaines le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et assainissement de la Guadeloupe, ndlr) rencontre de plus en plus de difficultés pour assurer la distribution de l’eau sur une partie du territoire », a indiqué l’organisation syndicale.
#Eau???
La sécheresse a un impact sur les ressources en eau. Le #SMGEAG constate une baisse de production de 30 à 70% selon les usines. @guadeloupela1e @Prefet971 pic.twitter.com/N5Et63RbYN— Eric Stimpfling (@StimpflingEric) March 15, 2023
De l’eau à tour de rôle
Certaines communes, qui étaient sorties des tours d’eau, se voient ainsi à nouveau confrontées à des coupures. L’eau agricole venant également à manquer, les agriculteurs seront soumis eux aussi à des « tours d’eau le cas échéant ».
Mercredi, la région de la Guadeloupe a également annoncé mettre à disposition environ un million de mètres cubes d’eau d’un barrage dont elle a géré la construction, mis en eau depuis novembre 2021, mais qui n’était pas encore livré en raison de problèmes techniques.
En Guadeloupe, le réseau d’eau potable, très défectueux, conduit à une perte de l’eau avant son arrivée dans les robinets d’environ 60%, selon des données récentes publiées par l’Office de l’eau. L’eau agricole y est détournée de son usage premier pour permettre l’alimentation en eau potable de l’archipel. L’organisme unique de gestion de l’eau potable, le SMGEAG, créé par une loi en 2021, mais déjà en difficulté financière, est régulièrement pointé du doigt pour ses défaillances.
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