Emmanuel Macron a porté plainte contre X la semaine dernière en Guadeloupe à la suite de l’exposition d’une œuvre le représentant avec la tête coupée, a indiqué mercredi la procureure de la République de Pointe-à-Pitre.
« Le président a déposé plainte et un juge d’instruction a été saisi », a déclaré Caroline Calbo, confirmant des informations de la radio locale RCI et du média en ligne bigidi.tv.
L’œuvre incriminée représente un homme tenant à bout de bras la tête décapitée d’Emmanuel Macron, brandie en l’air.
L’artiste qui en est l’auteur n’a pas souhaité réagir au dépôt de plainte, indiquant « manquer d’informations » sur celle-ci.
Une exposition intitulée « Exposé.e.s au chlordécone »
Son oeuvre faisait partie d’une exposition intitulée « Exposé.e.s au chlordécone » ouverte en janvier au Centre des Arts, un bâtiment en chantier depuis des années à Pointe-à-Pitre occupé par un collectif d’artistes, le Kolèktif Awtis Rézistans. L’exposition rassemblait les oeuvres de 44 artistes.
Le chlordécone est un pesticide qui était utilisé aux Antilles dans les bananeraies. Alors qu’il était interdit en France en 1990, il était autorisé en Guadeloupe et en Martinique pendant encore 3 ans. En dépit d’un non-lieu prononcé après 20 ans de procès, les victimes de ce polluant demandent que la responsabilité de l’État soit reconnue. Car pendant plus de 20 ans, le chlordécone a contaminé les sols et plus de 90% de la population, rapporte Epoch Times.
L’œuvre avait été décrochée avant l’annonce de la plainte, ont indiqué des artistes s’exprimant collectivement au nom de ce groupe.
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