Un ancien bâtonnier de Guadeloupe Me Charles Nicolas a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour blanchiment aggravé, abus de confiance aggravé et escroquerie, a indiqué mercredi à l’AFP Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France.
Me Nicolas était depuis 48 heures en garde à vue dans les locaux de la section de recherche de la gendarmerie à Pointe-à-Pitre, avec son épouse, également avocate, mise en examen pour blanchiment dans la même affaire.
Charles Nicolas est aussi sous le coup d’une demande d’interdiction d’exercer son métier d’avocat, « mais la demande doit être validée par la commission disciplinaire de l’ordre des avocats de Guadeloupe », a précisé la procureure de Fort-de-France.
200 victimes concernées
L’affaire, objet d’une enquête depuis 2020, concerne « au minimum 200 victimes » toujours selon la procureure. Elle est passée sous l’égide de la Jirs (Juridiction interrégionale spécialisée) de Fort-de-France, car elle est « complexe et volumineuse ».
Selon Clarisse Taron, le préjudice financier se monte à environ 11 millions d’euros. « On leur reproche d’avoir obtenu des sommes importantes de la part des victimes de préjudices corporels » dont ils s’occupaient, via des honoraires disproportionnés notamment.
Défenseur des droits à l’indemnisation sur les réseaux sociaux !
En novembre, des perquisitions au domicile de Me Nicolas avaient été ordonnées, donnant lieu à des saisies notamment de véhicules de luxe.
Outre son statut d’ancien bâtonnier, Me Nicolas est connu en Guadeloupe pour des campagnes de communication sur les réseaux sociaux mais aussi sur de nombreux panneaux publicitaires en bord de route indiquant : « Vous êtes victimes ? Nous défendons vos droits à l’indemnisation ».
L’avocat de l’ancien bâtonnier, Me Philippe Edmond-Mariette, n’était pas joignable dans l’immédiat.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.