EUROPE

Guerre en Ukraine : 300 soldats nord-coréens tués, selon le renseignement sud-coréen

janvier 13, 2025 13:45, Last Updated: janvier 13, 2025 13:53
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Quelque 300 soldats nord-coréens ont été tués sur les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine, a déclaré lundi un député sud-coréen, citant le service de renseignement de Séoul.

L’Ukraine, les États-Unis et la Corée du Sud accusent Pyongyang, doté de l’arme nucléaire, d’avoir envoyé plus de 10.000 soldats pour aider les forces russes dans leur invasion.

Ni Moscou ni Pyongyang n’ont reconnu que des troupes nord-coréennes avaient été déployées pour combattre les forces ukrainiennes.

« 300 morts et 2.700 blessés » dans les rangs des forces nord-coréennes

« Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé 3.000, dont environ 300 morts et 2.700 blessés », a expliqué Lee Seong-kweun à des journalistes, après un briefing du service de renseignement sud-coréen (NIS).

En décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit que près de 3.000 soldats nord-coréens avaient été « tués ou blessés » sur place, tandis que Séoul avait avancé le chiffre de 1.000.

Pression des autorités nord-coréennes au suicide des prisonniers

« Des notes retrouvées sur des soldats morts indiquent que les autorités nord-coréennes ont fait pression sur eux pour qu’ils se suicident », y compris en se faisant « exploser avant la capture », a poursuivi l’élu, membre de la commission du renseignement au Parlement.

Également lundi, les forces spéciales ukrainiennes ont fait savoir sur la messagerie Telegram qu’elles avaient tué « 17 soldats nord-coréens » et qu’un 18e s’était « fait sauter avec une grenade » lors d’un « assaut » mené par ces derniers.

M. Zelensky avait annoncé samedi que deux militaires nord-coréens étaient actuellement faits prisonniers et interrogés à Kiev. Selon Kiev, les deux Nord-Coréens capturés ont été blessés dans la région russe de Koursk, où les forces ukrainiennes occupent plusieurs centaines de km2 depuis août dernier.

Pour « en finir » avec cette guerre, Donald Trump doit rencontrer Vladimir Poutine

L’implication présumée d’une armée étrangère a constitué une escalade majeure dans l’invasion de l’Ukraine, déclenchée il y a près de trois ans par le président russe Vladimir Poutine et qui entre dans une phase critique avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier.

M. Trump a assuré pouvoir régler le conflit en « 24 heures » sans détailler sa méthode. Jeudi, il a affirmé qu’il préparait une rencontre avec M. Poutine pour « en finir » avec cette guerre.

Selon le député Lee, Donald Trump « pourrait pousser pour le dialogue (…) une nouvelle fois » avec la Corée du Nord, le républicain ayant rencontré le dirigeant Kim Jong Un en 2018 au cours de son premier mandat.

Des promesses faites à des soldats considérés comme de la « chair à canon »

La Corée du Sud a évoqué des unités considérées comme de la « chair à canon », possiblement échangées contre une aide technologique russe alors que la Corée du Nord cherche à renforcer son arsenal militaire.

D’après Lee Seong-kweun, des mémos récupérés sur des cadavres révèlent que Pyongyang se sert des « espoirs des soldats de rejoindre le Parti des travailleurs », au pouvoir en Corée du Nord, ou « de bénéficier d’une amnistie », afin de les envoyer au combat, suggérant que certains pourraient être des prisonniers dans leur pays.

« L’Ukraine est prête à remettre à Kim Jong Un ses soldats s’il peut organiser leur échange contre nos combattants qui sont détenus en Russie », avait écrit M. Zelensky sur son compte X dimanche. Pour ceux « qui ne souhaitent pas rentrer (dans leur pays), il pourrait y avoir d’autres options possibles », avait ajouté dimanche Volodymyr Zelensky. Ceux qui « raconteront en coréen la vérité sur cette guerre auront cette opportunité ».

Le Kremlin a refusé lundi de commenter cette déclaration. « Nous ne pouvons nullement le commenter », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Déployés directement sur le front à leur insu

Le service du renseignement ukrainien SBU avait diffusé samedi une vidéo montrant les deux prisonniers dans des couchettes d’hôpital avec des bandages, l’un sur les mains, l’autre sur la mâchoire.

Selon son homologue sud-coréen, le NIS, l’un des deux soldats avait révélé lors de son interrogatoire qu’il avait reçu un entraînement militaire des forces russes après son arrivée en novembre.

« Il a d’abord cru qu’il était envoyé en formation, puis s’est rendu compte à son arrivée en Russie qu’il avait été déployé » au front, avait relaté le NIS.

Des liens étroits entre la Russie et la Corée du Nord

La Russie et la Corée du Nord ont resserré leurs liens militaires depuis l’invasion de l’Ukraine.

Une vue générale montre des portraits du président russe Vladimir Poutine (à gauche) et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avec des bannières qui se traduisent par « Vive l’amitié invaincue et l’unité de la RPDC-Russie ! » et « Nous accueillons chaleureusement le camarade Vladimir Vladimirovich Poutine, le président de la Fédération de Russie », à l’extérieur du stade couvert de Pyongyang à Pyongyang le 20 juin 2024, affiché pour une visite de Poutine pour un sommet où il a obtenu une promesse de « soutien total » sur l’Ukraine et a signé un pacte de défense mutuelle. (KIM WON JIN/AFP via Getty Images)

Les deux pays sont notamment liés par un pacte de défense mutuel ratifié en novembre.

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