L’administration d’occupation russe à Marioupol, ville ukrainienne conquise par Moscou après un siège destructeur, a démonté le 19 octobre un monument aux victimes de la famine des années 1930, que Kiev dénonce comme un génocide organisé par Staline, mais que Moscou minimise.
Sur Telegram, les autorités séparatistes de la région de Donetsk, qui ont participé à la conquête de la ville au printemps aux côtés de l’armée russe, ont indiqué que ce monument en granit, inauguré en 2004 dans le centre de Marioupol (sud-est), avait été retiré. « Le granit sera recyclé en matériaux de construction », précise cette source.
Le monument était formé de deux blocs de granit avec une sculpture représentant des épis de blé. Il était également dédié aux victimes des « répressions politiques » : les exécutions et déportations de masse organisées par l’État soviétique, que le Kremlin cherche aujourd’hui à minimiser.
« L’extermination par la faim »
L’« Holodomor », terme ukrainien, désigne « l’extermination par la faim » des paysans en 1932 et 1933 par le régime soviétique et qui fit plusieurs millions de morts selon les estimations des historiens.
Pour Kiev, ce mot est synonyme de génocide orchestré pour briser ses velléités d’indépendance. Mais la Russie et d’autres historiens inscrivent ces événements dans un contexte de famines présentes également en Asie centrale ou en Russie.
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