Israël affronte aujourd’hui le Hamas, ainsi que les médias largement antisémites, la diaspora islamiste, l’Iran et le temps dans une guerre qu’il ne peut se permettre de perdre.
Les enjeux pour Israël ne pourraient être plus élevés. Après ce qui a été et reste une attaque barbare et sanglante contre des citoyens israéliens de tous âges, l’État hébreu s’est rapidement retrouvé dans une guerre des mots et de la vérité qu’il mène contre une grande partie du monde, en plus de son combat contre le Hamas à Gaza.
Dans son discours à la nation, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a précisé la nature et le sens de la guerre contre le Hamas et ses commanditaires dans la région, notamment l’Iran et la Syrie. Il a lancé : « ’Plus jamais ça’, c’est maintenant. »
L’esprit d’Auschwitz est vivant dans le Hamas
Netanyahou a raison dans au moins un aspect. L’atrocité des attaques du 7 octobre a montré aux Israéliens, en termes clairs et nets, que l’esprit macabre d’Auschwitz et de Dachau a trouvé un foyer dans le cœur de nombreux habitants de la bande de Gaza.
Malheureusement, l’antisémitisme, cette ancienne et vile contagion de l’âme humaine, règne désormais dans les rues de Londres, Paris, Bruxelles, Melbourne et New York, tout comme dans des capitales telles que Téhéran et Damas. Avec des populations islamistes politiquement dynamiques qui se comptent par millions en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Amérique latine, la pression antisémite contre Israël s’accroît également dans ces régions, en particulier parmi les étudiants universitaires.
Le soutien international à Israël s’affaiblit
Les Israéliens se rendent certainement compte de cette situation qui se dessine rapidement dans le monde. Ils savent qu’en termes de soutien international, le ciel de leur cause s’assombrit avec chaque jour qui passe. À mesure que les destructions et le nombre de morts à Gaza augmentent, la condamnation mondiale s’intensifie.
D’un autre côté, les Israéliens savent que s’ils ne chassent pas le Hamas de Gaza pour toujours dès maintenant, ils devront livrer la même bataille, voire pire, dans un avenir proche. À mesure que les appels au cessez-le-feu dans la bande de Gaza gagnent du terrain, l’isolement international d’Israël s’accentue. La pression exercée sur les dirigeants israéliens pour qu’ils acceptent immédiatement un cessez-le-feu s’accroît.
Un cessez-le-feu mortel
Le dilemme est le fait qu’un cessez-le-feu n’aidera pas Israël à se défendre. Au contraire, il le rendrait encore plus vulnérable aux attaques et moins apte à protéger son peuple et son territoire.
Le raisonnement est clair et simple. Ne pas détruire le Hamas, l’organisation terroriste mandataire de l’Iran qui dirige Gaza, c’est perdre.
Ne pas priver le Hamas des moyens de lancer des missiles et de transporter des hommes et des armes en Israël via un vaste réseau de tunnels, c’est perdre.
Céder à la pression internationale démontrerait que les voix fortes des ennemis du gouvernement israélien peuvent dicter sa politique. Ce serait également une perte et une invitation à des attaques du même genre que celles lancées par le Hamas le 7 octobre, et probablement bien pires.
En même temps, Israël n’est pas seulement confronté aux missiles du Hamas provenant d’en haut et des terroristes sortant d’en bas de ses tunnels. La seule démocratie du Moyen-Orient qui autorise la liberté religieuse et qui est, en réalité, composée à 20% d’Arabes, doit faire face à la condamnation incessante et aux reportages principalement pro-palestiniens des médias mondiaux.
Un discours biaisé
Israël est également confronté à une rhétorique médiatique extrêmement négative. Ces critiques ciblent généralement les forces de défense israéliennes (FDI) pour leur manque de proportionnalité, le nombre rapporté plus élevé de victimes palestiniennes, l’avantage injuste d’Israël, le fait que les FDI tuent des enfants palestiniens de manière imprudente, voire délibérée, et qu’elles privent Gaza de carburant, de nourriture et d’eau.
La vénalité de ces reportages biaisés est méprisable. Le Hamas dispose de dizaines de milliers de litres de carburant ainsi que d’énormes stocks de nourriture et d’eau. Pire encore, le Hamas se cache derrière ou sous des écoles, des hôpitaux et des mosquées et empêche les civils de fuir les attaques des FDI sur Gaza. Des rapports font même état de tireurs d’élite du Hamas qui auraient abattu des femmes et des enfants de Gaza alors qu’ils tentaient de s’enfuir vers le sud – ce dont le Hamas a essayé de rendre responsables les forces de défense israéliennes.
Pourtant, le Hamas est rarement sérieusement condamné pour ces atrocités. Au contraire, elles sont souvent célébrées, en particulier parmi les cadres radicaux qui infestent le monde universitaire depuis des décennies. En bref, le Hamas est présenté comme l’opprimé, et non comme la brute qu’il est en réalité. Ce type de « journalisme jaune » dépeint Israël comme un fasciste et les Palestiniens de Gaza comme des combattants de la liberté.
Mais rien n’est plus éloigné de la vérité.
Gagner peut signifier plus de guerres
Israël est entouré de dictatures corrompues et brutales dont les potentats deviennent milliardaires grâce aux ventes de pétrole, à l’aide étrangère de l’Amérique et de l’Europe, ou aux deux. En réalité, le Hamas lui-même est dirigé par des milliardaires qui mènent leur guerre contre Israël depuis le confort de leurs résidences de luxe au Qatar, loin de la bataille.
Enfin, à mesure qu’Israël avance plus loin dans Gaza et démantèle le Hamas, il court le risque de voir d’autres États et organisations terroristes de la région entrer en guerre. Il s’agit notamment du Hezbollah, mandataire de l’Iran au Sud-Liban, des Houthis, mandataires de l’Iran au Yémen et, dans l’avenir proche, peut-être aussi l’Algérie et l’Irak.
En d’autres termes, plus Israël a de succès à Gaza dans la guerre contre le Hamas, plus il aura d’ennemis à combattre. Dans l’état actuel des choses, il ne gagnera jamais la guerre de la propagande mondiale. Ainsi, Israël doit gagner la guerre contre le Hamas le plus rapidement et le plus définitivement possible afin de convaincre ses adversaires potentiels que le prix qu’ils paieront en déclenchant la guerre contre l’État hébreu sera bien plus élevé que celui payé par le Hamas.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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