La cour administrative d’appel de Bordeaux a validé mardi le permis de construire délivré par l’État pour la construction d’une centrale thermique au Larivot, près de Cayenne, objet d’une intense bataille entre écologistes et EDF.
Ce permis avait été annulé en juillet par le tribunal administratif de Guyane au motif d’un risque d’inondation pour l’installation et d’une atteinte à une zone classée espace remarquable du littoral. Mais la juridiction bordelaise a annulé à son tour ce jugement, validant comme en février l’analyse de la préfecture de Guyane, selon laquelle il n’existe pas de « solution satisfaisante autre que celle retenue pour l’implantation de la nouvelle centrale thermique ».
La cour administrative d’appel de Bordeaux avait aussi confirmé, en février, l’autorisation environnementale du plan. La centrale du Larivot, sur la commune de Matoury, doit remplacer la centrale au fioul vieillissante de Degrad-des-Cannes et fonctionner aux biocarburants liquides, ce qui nécessiterait la construction d’un oléoduc de 14 kilomètres pour les acheminer.
Un projet qui « importe des carburants qui polluent »
Le préfet local avait accordé en octobre 2020 un permis de construire pour une grande centrale en bord de mer, l’approvisionnement en électricité de la Guyane étant fragile. Le projet « ne tire pas parti des ressources de la Guyane mais importe des carburants qui polluent », a dénoncé auprès de l’AFP Garance Lecocq, coordinatrice de Guyane nature environnement, une association plaignante dans le dossier.
Dans un communiqué mardi, la filiale d’EDF en charge du chantier, EDF-PEI, a indiqué que la construction de la centrale reprendrait « dès la fin de la saison des pluies ». Du côté des opposants, un « pourvoi en cassation devant le Conseil d’État fera l’objet de discussions dans les jours à venir », a expliqué Mme Lecocq, tant sur l’autorisation environnementale que le permis de construire.
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