Au moins 11 personnes ont été tuées dans le nord-ouest d’Haïti, secoué par un séisme d’une magnitude de 5,9 samedi en fin de soirée, ont annoncé les autorités. Le bilan est jusqu’à présent de onze morts, et une cellule de crise a été mise en place, a déclaré à l’AFP Eddy Jackson Alexis, porte-parole du gouvernement haïtien.
L’épicentre de la secousse, d’une magnitude de 5,9, a été enregistré à 19 kilomètres au nord-ouest de la ville côtière de Port-de-Paix, a annoncé l’institut géologique américain USGS. Une cellule de crise, incluant plusieurs ministères, a été mise en place « afin de coordonner l’ensemble des réponses d’urgence à apporter », a tweeté le Premier ministre d’Haïti, Jean-Henry Céant.
De son côté, le président Jovenel Moïse a exhorté, sur Twitter, la population « à garder son calme », ajoutant que « le système de gestion de risques et les directions régionales de la Protection civile sont en alerte pour assister les habitants des zones touchées ». « Des blessés sont actuellement accueillis et soignés dans les hôpitaux du département », avait dans un premier temps indiqué la protection civile haïtienne dans un communiqué.
« Ailleurs, des cas de blessés, pour la plupart légers, ont été également enregistrés à la suite de mouvements de panique causés par la secousse », a-t-elle ajouté. Deux légères répliques ont été ressenties dans le nord-ouest, a ajouté la protection civile, qui a indiqué qu’aucune alerte au tsunami n’avait été émise. Des photos de maisons aux murs endommagés et de bâtiments partiellement détruits circulent sur les réseaux sociaux sans que leur authenticité ne puisse être établie. Région la plus pauvre du pays, le nord-ouest compte beaucoup de zones enclavées faute de routes en bon état.
La secousse de plusieurs secondes a été ressentie jusque dans la capitale Port-au-Prince, suscitant l’émotion auprès des habitants qui restent traumatisés par le séisme qui avait ravagé la ville et ses environs en 2010. Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter avait causé la mort de plus de 200.000 personnes, en blessant plus de 300.000 autres.
Plus d’un million et demi de personnes s’étaient trouvées à la rue à la suite de cette catastrophe dont les dégâts avaient été évalués à hauteur de 120% du PIB national. Les structures et l’organisation de l’État haïtien avaient beaucoup souffert de la catastrophe. Au bout de trois jours, l’état d’urgence avait été déclaré sur l’ensemble du pays pour un mois. De très nombreux bâtiments avaient été détruits, dont le Palais national et la cathédrale Notre-Dame de Port-au-Prince.
D.C avec AFP
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