« Ils ont eu des sévices, ça se voit » : après avoir disparu durant 15 jours, les deux chiens d’un couple retrouvés morts en Dordogne

Par Emmanuelle Bourdy
25 février 2025 11:27 Mis à jour: 25 février 2025 11:27

Les deux chiens de ce couple, résidant à Montpon-Ménestérol (Dordogne), ont été retrouvés morts le 18 février dernier dans un fossé de la commune. Les deux animaux, qui avaient disparu deux semaines plus tôt, présentaient d’importantes traces de mutilations.

Corélie et Driss cherchaient Saphir et Hulk – un american staff âgée de quatre ans et un american bully de douze mois – depuis deux semaines. Les deux chiens se trouvaient attachés dans leur jardin lorsqu’ils ont soudainement disparu, le 3 février dernier, comme le relate France Bleu.

« Les chiens ont bien été volés »

Corélie a expliqué à nos confrères que le jour de leur disparition, Saphir et Hulk étaient attachés dans le jardin en raison de travaux. « Pour ne pas déranger les ouvriers, on les attache la journée, et on les rentre le soir », a-t-elle souligné. Ce 3 février en fin de journée, Driss était allé acheter du pain et Corélie se trouvait au domicile familial. Lorsqu’ils ont voulu rentrer les deux canidés, ceux-ci avaient disparu.

Le couple a aussitôt remué ciel et terre pour retrouver Saphir et Hulk, contactant la mairie, lançant des alertes sur les réseaux et téléphonant à différentes SPA (Société protectrice des animaux). Driss a même ratissé les environs de fond en comble, cherchant dans les champs, le bois, les ruisseaux et les fossés, y compris la nuit, tout cela en vain.

« Personne n’avait rien vu. Normalement, deux chiens comme ça qui divaguent, on a des alertes, parce que les gens ont peur. Sauf que là, rien du tout. Donc les chiens ont bien été volés », a assuré Corélie.

« Tapés, martyrisés, molestés, torturés »

Le 18 février dernier, le couple a été contacté par la police municipale qui leur a indiqué que deux chiens morts avaient été retrouvés dans un fossé à Montpon-Ménestérol, non loin de leur domicile. Trois jours plus tôt, Driss avait pourtant regardé dans ce même fossé mais n’avait pas vu trace de ses chiens. « Quand on les a retrouvés, leurs corps étaient encore chauds et mous, donc ça venait d’être fait. La mort était récente. On venait de les jeter dans le fossé, c’est sûr », a affirmé Driss.

Mais le pire dans ce drame c’est que les deux pauvres bêtes portaient des traces de mutilations sévères sur leurs corps, comme l’a décrit Corélie. Le mâle avait « l’oreille déchirée » et les os de ses coudes sortaient. Quant à la femelle, elle avait « de gros hématomes au ventre », ses tétines étaient toutes bleues en raison de coups reçus et ses parties génitales étaient « écartées ». Ayant constaté que tous deux avaient « les mêmes marques » sur leurs pattes, Driss en a déduit qu’ils avaient été attachés ou pendus. Pour le couple, cela ne fait aucun doute que leurs deux chiens ont été « tapés, martyrisés, molestés, torturés ». « Ils ont eu des sévices, ça se voit », ont-ils déploré.

« Ces chiens étaient adorables »

Corélie a confié à France Bleu avoir « hurlé » et « pleuré » en voyant l’état dans lequel se trouvaient ses deux animaux de compagnie. « J’aurais préféré les découvrir morts, tapés par une voiture », a-t-elle admis, ajoutant : « On se pose beaucoup de questions : ‘qui a fait ça, pourquoi ? Pourquoi prendre mes deux chiens et les tuer ?’ Je ne comprends pas ! » « Comment on peut faire ça à des chiens ? C’est incroyable ! Les gens n’ont pas d’empathie », a renchéri son compagnon.

Le couple espère que le ou les auteurs des faits seront rapidement identifiés par la gendarmerie, auprès de laquelle ils ont dû déposer plainte, comme ils avaient prévu de le faire. Saphir et Hulk, qui ne se quittaient jamais, ont été enterrés ensemble.

Sud Ouest a précisé que cet événement avait non seulement bouleversé Corélie et Driss mais également leurs trois enfants, l’aînée ayant 8 ans seulement. « Saphir, on l’avait depuis quatre ans. Elles ont grandi ensemble. C’est dur à expliquer. Ma fille est perturbée, elle en parle à tout le monde, même à l’école », a confié la mère de famille au quotidien avant de conclure : « Ces chiens étaient adorables. Tout le monde les connaissait dans mon quartier. »

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