Drapées, pailletées et en mouvement : la maison Dior a rendu hommage aux olympiades, à près d’un mois des Jeux olympiques de Paris, avec des silhouettes en drapés mythologiques et une série plus sportive, avec d’improbables maillots couture.
Pour redonner cet effet de statue antique, la créatrice Maria Grazia Chiuri a expliqué avoir travaillé le plissé sur l’accroche à l’épaule, dos nus plongeant et coiffure mouillée en arrière, effet sortie des eaux.
Scintillating sweep.
Draping and controlled pleating combine to construct a modern interpretation of a peplos dress a lamé rippling with moiré effects for #DiorCouture Autumn-Winter 2024-2025 https://t.co/NdaLPlJVyp by Maria Grazia Chiuri. pic.twitter.com/VA03bzgiGI— Dior (@Dior) June 26, 2024
Des pièces étonnantes
Les artisans ont aussi travaillé le jersey, cette maille de métal déclinée cette saison en doré, argent et blanc structuré par des bustiers. On trouve des pièces étonnantes, sportswear comme le peignoir rouge, orné de miroirs en mosaïque ou le maillot de bain en écaillé d’or.
Le défilé a été organisé dans les jardins du musée Rodin, autour des oeuvres de la plasticienne afro-américaine Faith Ringgold, figure militante morte en avril. Ses oeuvres monumentales, des broderies sur le thème du sport, resteront visibles au musée jusqu’à la fin de la semaine.
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La semaine de la haute couture a débuté lundi
La semaine de la haute couture a débuté lundi matin avec le traditionnel défilé de Schiaparelli et un retour aux basiques pour un défilé « Phoenix », qui reprend les coupes en volumes.
« Je ne voulais pas jouer avec les ficelles habituelles ou de nouveau le bébé robot (une création futuriste du dernier défilé devenue virale sur les réseaux, NDLR) ou quoi qui puisse porter de l’ombre à la maîtrise du vêtement », a confié à la presse après le défilé Daniel Roseberry, le créateur américain aux ciseaux pour Schiaparelli depuis 2019.
Autre moment fort de la journée : après le succès de l’exposition qui lui était consacrée cet hiver à Paris, la Néerlandaise Iris Van Herpen a imaginé une performance artistique avec des œuvres d’art qu’elle a réalisées en même temps que ses dernières pièces haute couture.
Point de défilé mais une déambulation entre quatre immenses toiles de soie reflétant son goût du silence et des éléments naturels, et cinq mannequins comme accrochées au mur et semblables à des tableaux vivants, qui seront ensuite décrochés.
Chez Giambattisa Valli, le rose en pivoine, mousseline et organza transportait directement dans l’esthétique de la série à succès « Les chroniques de Bridgerton », romantique et clinquant.
À ne pas confondre avec la semaine de la mode parisienne (prêt-à-porter), la semaine de la haute couture féminine se déroule en janvier pour l’été et à mi-année pour l’hiver, uniquement à Paris, car ce secteur est protégé par une définition légale (nombre de pièces, atelier, artisans etc…)
Jusqu’à jeudi, 30 maisons de haute couture présentent leurs créations, avec les absences de Valentino et de Fendi et deux nouveaux entrants depuis un an : Balenciaga et Thom Browne.
La montante Maison Margiela avec son designer en voie de rédemption, John Galliano, ne défile qu’une fois par an et ne peut pas prétendre au label.
Pour une maison de mode, ajouter ce double tour annuel à son arc est une bonne idée commerciale, tant les clients se bousculent sur les marchés asiatiques et du Golfe. Lanvin et Saint Laurent sous Vaccarello pourraient prétendre à un retour en haute couture.
Mais il semble y avoir embouteillage chez les artisans. « Nous avons un vrai problème de capacités », a confié à l’AFP le créateur de la ligne haute couture de Fendi, Kim Jones (chez Dior Homme à l’année), qui a préféré renoncer pour cette collection.
Ces créations, principalement destinées aux tapis rouges, grands événements de la jet-set et galas, attirent une foule de stars venues en repérage, dont Kylie Jenner et Doja Cat chez Schiaparelli, Jennifer Lopez (« JLo ») ou l’égérie coréenne Jisoo chez Dior.
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