Les organisateurs du E-Tour du Mont-Blanc ont été condamnés par le tribunal judiciaire de Bonneville, pour avoir organisé une course de VTT à assistance électrique en août 2020, dans la réserve naturelle des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie). Ils écopent d’une amende de 65.000€ et de trois mois de prison avec sursis.
Cette épreuve de 300 kilomètres, réalisée autour du Mont-Blanc, avait été organisée sans autorisation ni déclaration à la Préfecture, par le E-Tour du Mont-Blanc. Elle s’était déroulée le 14 août 2020, dans le cadre du festival autour du VTT à assistance électrique organisé par la station de Verbier, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Mais à la suite de cette course, l’équipe du gestionnaire de la réserve naturelle des Contamines-Montjoie avait constaté de nombreux dégâts.
Des dégâts « importants et probablement irréversibles »
Le tribunal de Bonneville a rendu son délibéré, ce lundi 21 novembre. Le parquet a qualifié ces dégâts d’ « importants et probablement irréversibles ». Parmi eux, des « pieds d’une plante carnivore sensible », à savoir la Droséra à feuilles rondes, ont été détruits. « Les équipes en binôme d’athlètes sont passées au cœur de deux tourbières rares et surtout protégées de la réserve naturelle des Contamines-Montjoie », précise encore le parquet. De plus, de la peinture indélébile a été appliquée sur les arbres, en guise de balisage. Et tout cela a été réalisé sans qu’aucune autorisation ni déclaration n’ait été faite en préfecture. L’équipe du gestionnaire de la réserve a donc dressé un procès-verbal à l’organisateur, et une enquête a été ouverte.
Le tribunal de Bonneville a donc condamné Nicolas Hale-Woods, le représentant légal de la structure, à une amende de 15.000€ et à trois mois de prison avec sursis. En outre, il a interdiction d’organiser une manifestation similaire durant un an. Quant à l’association, elle a été condamnée à 50.000€ d’amende et il lui est également interdit d’organiser une quelconque manifestation.
Une « condamnation exemplaire »
« Cette condamnation exemplaire concerne un espace naturel protégé à très haute valeur patrimoniale », a stipulé le tribunal judiciaire de Bonneville, ajoutant qu’ « organiser un événement sportif dans une réserve naturelle est possible si les étapes de concertation et de demande d’autorisations sont respectées, ce qui évite des dommages irréparables à la nature, comme cela a malheureusement été le cas pour cette épreuve ».
L’organisation de l’E-Tour du Mont-Blanc, qui estime que « le parcours emprunté ne présente aucune interdiction de circulation aux vélos ou vélos électriques », souhaite de son côté faire appel.
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