Début juillet, un imam de la mosquée de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) a fait scandale après des propos déplacés envers les femmes. Une situation qui a amené la Préfecture des Hauts-de-Seine à le convoquer.
Jeudi 8 juillet, Mohamed el Mehdi Bouzid, l’imam de la mosquée de Gennevilliers, a été convoqué à la préfecture des Hauts-de-Seine « dans le cadre de la lutte contre le séparatisme et la radicalisation ».
En effet, comme l’a rapporté Le Parisien ce jeudi 22 juillet, l’homme a tenu des propos « contraires à l’égalité femmes/hommes et accusé les femmes d’avoir manqué de pudeur » lors d’un prêche datant du 4 juin, où il a notamment reproché à une partie de la gent féminine d’être « habitée par le démon », visant « celles qui partagent sur les réseaux sociaux des leçons de maquillage ou des tenues qui mettent en valeur les formes de leur corps », a-t-il déclaré.
Ayant pris connaissance de l’information, Gérald Darmanin a aussitôt adressé une lettre à Laurent Hottieux, le préfet du département, pour dénoncer ce discours « très vindicatif ». Le ministre de l’Intérieur a également été informé que « ce lieu de prières attirerait depuis longtemps un nombre croissant de pratiquants rigoristes », a relevé Le Parisien.
De son côté, face à cet incident, le président de l’association Ennour, Mohamed Benali, a fait le choix de se séparer de l’imam Mohamed el Mehdi Bouzid, qui aurait d’ailleurs décidé lui-même de se retirer de cette moquée, située rue Paul-Vaillant-Couturier. Une mosquée accueillant environ 4 000 fidèles et qui est réputée tolérante et ouverte, a rapporté Valeurs actuelles.
À la suite de cette affaire, Mohamed Benali s’est exprimé : « Le prêche du 4 juin, toujours en ligne sur Facebook, ciblait autant les hommes que les femmes. Ce qu’on peut lui reprocher, ce sont des maladresses. On peut nous critiquer, mais pas nous accuser d’être sexistes […] Nous allons évidemment travailler pour que cela ne se reproduise pas », a-t-il conclu.
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