Hawaï a testé sa sirène d’alerte nucléaire juste avant midi, vendredi 30 novembre, réactivant l’alarme pour la première fois depuis la Guerre froide.
Un système d’alerte de 180 sirènes a retenti sur l’île la plus peuplée d’Hawaï, Oahu, alors que 385 autres sirènes ont été entendues à travers l’État, a rapporté le Star-Advertiser. Selon le journal local, les habitants ont d’abord entendu l’alerte typique, utilisée lors d’ouragans et de tsunamis, suivie par la nouvelle tonalité d’alerte d’une minute.
La relance des essais mensuels fait partie d’un programme destiné à avertir les habitants d’Hawaï d’une attaque imminente de missiles nucléaires en provenance de Corée du Nord, qui a lancé, le 29 novembre, un missile balistique intercontinental, capable d’atteindre la majeure partie du continent américain.
L’État américain d’Hawaï teste sa sirène d’alerte d’attaque nucléaire depuis Ala Moana Beach Park à Honolulu.
Here is
Hawaii testing its nuclear attack warning siren from Ala Moana Beach Park in
Honolulu. pic.twitter.com/kh9EPElvNL
—
Honolulu Civil Beat (@CivilBeat) 1 décembre 2017
Le groupe de réflexion du Conseil européen des relations internationales a publié le mois dernier un rapport dans lequel il déclarait que les principales cibles nucléaires potentielles de la Corée du Nord comprenaient Hawaï.
Bruce Teasley, un touriste de 63 ans de l’Oregon, a déclaré au Star Advertiser que l’essai lui rappelait les sirènes de raid aériens effectués pendant la Seconde Guerre mondiale et l’attaque aérienne surprise contre la base navale de Pearl Harbor menée par les forces japonaises le 7 décembre 1941.
« J’en ai eu la chair de poule », a révélé Teasley au journal lors d’une entrevue menée à l’extérieur du centre d’accueil commémoratif de Pearl Harbor.
« Puis, j’ai commencé à imaginer les gens qui étaient assis ici ce jour-là (en 1941) quand l’attaque a eu lieu et ce qui devait leur passer par la tête », a-t-il ajouté.
Hawaii just tested its nuclear attack warning siren for the first time since the end of the Cold War: pic.twitter.com/hSeqXpAVQ4
— Casey Tolan (@caseytolan) 1 décembre 2017
Melissa Henderson, 43 ans, une Américaine du Louisiana, confie au journaliste de la Star Advertiser qu’elle était anxieuse au sujet des tests prévus. « Ça m’a beaucoup préoccupé et j’ai préféré ne pas sortir en lisant ce qui se passait », a t-elle révélé.
« Je suppose que c’est l’état du monde dans lequel nous nous trouvons aujourd’hui. C’est effrayant, d’une part, le fait que nous en soyons arrivés au point où nous devions tester des sirènes d’alarme face à une menace de guerre nucléaire. »
« Mais d’autre part, il est bon que nous soyons proactifs en tant que pays et que nous fassions ce qu’il faut pour nous protéger« , a-t-elle dit.
During the cold war, Hawaii would test a warning siren in case of a missile attack. That attack warning tone will again being tested each month, due to the threat of a nuclear missile from North Korea. @Hawaii_EMA says the threat is unlikely. pic.twitter.com/NfMuecBivc
— ABC News (@abcnews) 29 novembre 2017
En cas d’attaque, les résidents doivent réagir rapidement aux alertes, car tout lancement d’alerte à Hawaï ne dure qu’une quinzaine de minutes ou moins. Ils ont reçu pour instruction d’avoir un endroit désigné pour se réfugier.
Après une explosion nucléaire, les habitants d’Hawaï devront rester confiner dans leur abri jusqu’à ce que l’agence ait fini d’évaluer les radiations et ses retombées. Selon un reportage de la radio ABC, cela pourrait prendre entre deux heures et deux semaines.
En cas d’une attaque nucléaire éventuelle en direction de l’État américain d’Hawaï, il est fort probable qu’elle frapperait Honolulu. Les autorités estiment à 18.000 le nombre de morts qu’elle pourrait causer.
James Burke
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