Une marche blanche a été organisée ce mercredi 19 mars à Auterive (Haute-Garonne), en hommage au jeune Axel, adolescent de 14 ans mortellement fauché en février dernier par un chauffard ivre. Les parents de la victime réclament un durcissement du code pénal pour ces conducteurs.
L’automobiliste qui a tué Axel le 14 février dernier sur une route à Lagardelle-sur-Lèze (Haute-Garonne) se trouvait en état d’ébriété. Âgé de 49 ans, cet homme est par ailleurs récidiviste, ayant été condamné il y a trois ans pour conduite en état d’ivresse, rapporte TF1. À la suite de ce drame, il a été mis en examen pour homicide involontaire et se trouve incarcéré à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne). Lors de la marche organisée ce mercredi en hommage à Axel, à laquelle environ 500 personnes ont participé, sa famille a émis le souhait de voir la loi changer en matière de délits routiers.
« Protégez-nous de l’insécurité routière »
« Nous lui avons promis de tout faire pour que justice soit faite », a déclaré à nos confrères Ingrid Fajal, la mère du jeune garçon. Lorsque l’accident s’est produit ce 14 février, l’adolescent rentrait de son entraînement de rugby à moto. Il n’était qu’à trois minutes de sa maison quand il a été percuté par ce quadragénaire, qui était en train de doubler un véhicule.
Pour ne pas oublier cet énième accident de la route et alerter sur l’insécurité routière, une banderole portant l’inscription « Protégez-nous de l’insécurité routière, Axel, pour toujours dans nos cœurs » a été brandit lors du défilé, qui a démarré de la place de la Madeleine d’Auterive jusqu’au collège.
« On veut une peine significative »
Pour Arnaud Fajal, le père d’Axel, il ne s’agit pas d’un « homicide involontaire ». Son combat rejoint désormais celui du chef étoilé Yannick Alléno, dont le fils Antoine avait été lui aussi mortellement percuté le 8 mai 2022 par un chauffard récidiviste alcoolisé et sous l’emprise de stupéfiants, conduisant par ailleurs sans permis une voiture volée.
Ces familles endeuillées réclament la création d’une infraction d’homicide routier pour ces automobilistes roulant sous l’emprise des stupéfiants ou de l’alcool, et qui bien souvent, sont récidivistes. Elles souhaitent aussi des peines plus sévères pour ceux-ci.
« Cela fait trente ans que le gouvernement rabâche la sécurité routière et fait de la prévention mais ces personnes qui prennent la voiture dans cet état-là, il faut les dissuader avec un durcissement des peines », a indiqué auprès du Parisien le papa d’Axel.
« Ces personnes devraient être jugées devant une cour criminelle ou une cour d’assises »
Une pétition, intitulée « Création de l’infraction d’homicide routier en cas d’homicide causé par un conducteur sous l’emprise de stupéfiants ou d’alcool », a été lancée sur le site de l’Assemblée nationale le 6 mars dernier. Elle a déjà recueilli plus de 7000 signatures. Pour que le texte soit étudié par les députés, il faut qu’elle atteigne au moins 100.000 signatures, précise le quotidien francilien.
Outre le durcissement des peines, la famille Fajal réclame, dans une « seconde étape », que ce type d’acte soit jugé en cour criminelle et non pas au tribunal correctionnel, comme ce sera le cas pour Axel, indique France 3 Occitanie.
« Ce caractère involontaire chagrine les familles de victimes, donnant l’impression que cela n’est pas la faute de l’auteur mais quand on conduit sa voiture alors qu’on a bu ou qu’on a pris de la drogue », a souligné dans les colonnes du Parisien Alexandre Parra-Bruguière, avocat pénaliste à Toulouse. « C’est un acte volontaire de mettre les autres en danger », a-t-il assuré.
L’avocat estime lui aussi que les auteurs de tels actes doivent être jugés « devant une cour criminelle ou une cour d’assises, avec des peines pouvant aller jusqu’à 15 ans pour un homicide routier et jusqu’à 30 ans quand c’est en récidive ». « Pour les victimes, un chauffard est aujourd’hui jugé en un après-midi, entre un voleur de voiture et un dealer, ce qui n’est pas correct pour elles », a-t-il conclu.
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