Un demandeur d’asile qui s’est fait passer pour un écolier de 15 ans mais qui a été dévoilé pour être en fait dans la trentaine continue d’être traité comme un mineur par les autorités britanniques, a déclaré au Sun une source non identifiée.
La source affirme qu’une enquête menée par le ministère britannique de l’Intérieur, l’agence responsable des demandes d’asile, a déterminé que l’homme est presque certainement un adulte. Pourtant, on continue de le traiter comme un mineur, la source disant au Sun : « Il a été retiré de l’école mais il est toujours protégé comme un mineur. »
L’affaire a fait la une des journaux britanniques après que l’homme, identifié comme Siavash et prétendument originaire d’Iran, eut passé six semaines en onzième année dans une école britannique. Sa présence parmi de jeunes élèves avait provoqué un tollé.
Les parents et les élèves de l’école Stoke High School d’Ipswich, dans le Suffolk, suspectaient que l’homme était plus âgé que l’âge prétendu de 15 ans ; ils ont demandé une enquête et menacé de boycott.
Victoria Newby, qui a des enfants à l’école, a dit à la BBC : « Mes filles n’iront pas à l’école tant que je ne serai pas sûre qu’il a été enlevé. »
L’homme a été suspendu plus tôt ce mois-ci après qu’un camarade de classe a affiché une photo de lui en uniforme dans une classe avec le message « Comment se fait-il qu’un homme de 30 ans soit dans notre classe de mathématiques ? »
Des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur britannique ont lancé une enquête, et des rapports antérieurs indiquaient que l’agence avait presque certainement déterminé que l’individu était un adulte.
Toutefois, selon le Daily Mail, citant des sources au courant de l’affaire, l’intéressé continuerait de soutenir dans sa demande d’asile qu’il a moins de 18 ans.
Demandeur d’asile adulte
Extrêmement inquiétant
Le East Anglian Daily Times a rapporté que certains parents ont affirmé que l’homme avait admis à ses camarades de classe qu’il avait menti sur son âge afin d’obtenir un General Certificate of Secondary Education (GCSE), un diplôme universitaire britannique. Les qualifications dans son pays d’origine n’étaient pas reconnues en Angleterre.
« C’est extrêmement préoccupant », a déclaré un parent souhaitant garder l’anonymat au East Anglian Daily Times. « Il a dit aux élèves qu’il a dû mentir pour ainsi fréquenter le lycée et terminer ses examens. »
Dans une déclaration citée par la BBC, l’école a déclaré : « C’est une question qui relève du ministère de l’Intérieur. Ils enquêtent là-dessus, depuis que nous les avons contactés. Nous ne commentons pas les cas individuels, mais nous avons suivi les politiques et les directives du gouvernement et des autorités locales, comme nous le faisons pour toute question d’admission d’asile. »
Il a ajouté que l’élève « ne fréquentait plus l’école ».
Enquête officielle
Le ministère de l’Intérieur britannique a enquêté sur l’affaire et, le 23 novembre, le Daily Mail a rapporté que les autorités avaient conclu que l’homme avait très probablement plus de 18 ans.
L’homme allait être traité comme un demandeur d’asile adulte, ce qui signifie que si sa demande de statut de réfugié au Royaume-Uni est rejetée, il pourrait être expulsé.
Un résident d’Ipswich a déclaré sur Facebook : « Il est clair que les enfants peuvent mieux deviner l’âge que les fonctionnaires. »
L’élève a été suspendu plus tôt en novembre après qu’un camarade de classe eut affiché une photo de lui en uniforme dans une classe avec la légende : « Comment se fait-il qu’un homme de 30 ans soit dans notre classe de mathématiques ? »
Cette photographie a été diffusée sur les médias sociaux et a fait l’objet de nombreux reportages dans les médias britanniques, le visage de l’individu étant brouillé pour protéger son identité, sous prétexte qu’il était peut-être mineur.
Plus de 60 % des « enfants demandeurs d’asile » au Royaume-Uni sont des adultes
On pense que l’homme s’est présenté comme un enfant non accompagné lorsqu’il est arrivé au Royaume-Uni en provenance du Moyen-Orient, au cours de l’été.
On sait que des demandeurs d’asile adultes ont, à l’occasion, fait de fausses déclarations sur leur âge réel afin d’augmenter la probabilité de se qualifier pour le statut de réfugié et de réduire la probabilité de déportation.
Le ministère de l’Intérieur enquête actuellement sur la façon dont on en est venu à croire que l’homme prétendait être âgé de 15 ans.
Un porte-parole du ministère de l’Intérieur avait déclaré au Daily Mail : « Nous sommes pleinement déterminés à protéger les enfants et nous examinons les circonstances de cette affaire pour comprendre comment elle a été traitée.
« Les cas contestés en fonction de l’âge demeurent un domaine de travail difficile dans lequel aucune technique d’évaluation, ou combinaison de techniques, n’est susceptible de déterminer avec précision l’âge d’une personne », le porte-parole a-t-il déclaré.
Un rapport du gouvernement britannique publié plus tôt en 2017 a révélé que 65 % des demandeurs d’asile évalués après avoir affirmé être des mineurs non accompagnés étaient des adultes.
Le chiffre du ministère de l’Intérieur pour tous les prétendus enfants jugés adultes en 2016 (dernière année pour laquelle le nombre total d’enfants demandeurs d’asile est connu) est similaire, soit 61 pour cent.
Une femme travaillant dans un foyer d’accueil pour enfants pris en charge situé dans la ville britannique de Kent a déclaré au Spectator que la moitié des enfants qui s’y trouvent sont des enfants demandeurs d’asile non accompagnés. La femme, qui a demandé à rester anonyme, a estimé que plus de la moitié d’entre eux n’étaient pas des enfants, mais dans la vingtaine.
Selon le rapport, « ils peuvent parfois être effrayants », a-t-elle indiqué. « Ils sont agressifs et ont un problème d’attitude. Beaucoup n’ont aucun respect pour les femmes à cause de leur culture. Personne ne tient compte des risques qu’ils représentent, non seulement pour le personnel, mais aussi pour les autres enfants du foyer. Parce qu’ils sont plus âgés, ils ont beaucoup d’influence sur les jeunes, qui sont très vulnérables. Ils initient les enfants à l’alcool et les poussent à commettre des crimes comme des vols de rue. C’est un problème grave, auquel les autorités ne s’attaquent pas. »
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