Un hymne protestataire en faveur de la démocratie, célèbre à Hong Kong, a été retiré des plateformes de streaming, dont iTunes et Spotify, après que le gouvernement a intenté une action en justice pour interdire l’interprétation publique de la chanson.
La chanson Glory to Hong Kong a été écrite et popularisée lors des vastes manifestations pro-démocratie de 2019. Les autorités de Hong Kong ont été exaspérées par des bévues commises lors d’événements sportifs internationaux ces derniers mois, lorsque le titre a été diffusé pour les athlètes de la ville à la place de l’hymne national chinois, la Marche des Volontaires, utilisé par le territoire depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Les autorités de la ville ont considéré que la chanson faisait la promotion d’idées séparatistes et l’ont interdite dans les écoles. La semaine dernière, le gouvernement a pris une mesure supplémentaire en demandant aux tribunaux de Hong Kong d’interdire Glory to Hong Kong, une demande qui doit être examinée le mois prochain.
Plusieurs versions encore disponibles
Vendredi, la chanson n’était plus disponible sur les plateformes de streaming Spotify ou iTunes, mais plusieurs versions étaient encore disponibles sur YouTube. Après le retrait de l’hymne de Spotify mercredi, son créateur anonyme, DGX Music, a rapporté sur Facebook avoir fait face à des « problèmes techniques sans rapport avec les plateformes de streaming ». Spotify a déclaré aux médias locaux que la chanson avait été retirée par ses distributeurs et non par la plateforme. La semaine dernière, le chant pro-démocratie avait figuré en tête des téléchargements locaux sur iTunes pendant plusieurs jours, après la demande d’interdiction formulée par le gouvernement. Contacté par l’AFP, Apple n’a pas répondu dans l’immédiat.
Google fait de la résistance
Les autorités de Hong Kong s’en prennent par ailleurs depuis plusieurs mois au moteur de recherche Google qui fait apparaître Glory to Hong Kong dans ses résultats de recherche, contribuant selon elles à entretenir la confusion. En décembre 2022, l’entreprise de la tech avait affirmé ne pas manipuler les résultats de recherche, refusant d’accéder aux demandes du gouvernement hongkongais d’empêcher le chant d’y apparaître en tête à la place de l’hymne de Pékin.
En vertu de la loi sur la sécurité nationale, la police de Hong Kong peut ordonner aux plateformes en ligne de supprimer des informations considérées comme « mettant en danger la sécurité nationale ». Tout manquement ou refus d’obtempérer est passible d’une peine de six mois de prison et d’une amende maximale de 100.000 dollars hongkongais (11.700 euros).
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