Le 27 mars, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté la loi « Stop Forced Organ Harvesting Act of 2023 » (Loi de 2023 sur l’arrêt des prélèvements forcés d’organes, ndr) avec un soutien bipartisan écrasant.
Ce projet de loi, dont l’auteur est le représentant Chris Smith, vise le prélèvement forcé d’organes par le Parti communiste chinois (PCC), soutenu par l’État, en imposant des sanctions ou des peines pénales sévères aux personnes qui financent, parrainent ou facilitent cette pratique inhumaine. Comme l’indique Epoch Times, l’adoption de cette loi à la Chambre, qui a recueilli 413 voix, constitue « la première mesure législative non symbolique de la nation pour lutter contre cette atrocité ». Elle est maintenant soumise au Sénat.
Ces dernières années, des rapports, des témoignages et des preuves épouvantables ont révélé l’horrible pratique du prélèvement forcé d’organes par le Parti communiste chinois (PCC).
En 2000, l’industrie de la transplantation d’organes de la Chine communiste a commencé à se développer de manière spectaculaire, réduisant les délais d’attente pour une procédure à quelques semaines voire quelques jours. À titre de comparaison, dans la plupart des pays développés, les patients attendent des mois, voire des années, avant de bénéficier d’une intervention. Au fil des ans, les responsables de la Chine communiste ont tenté d’affirmer que leur source massive d’approvisionnement en organes provenait d’un « système de dons d’organes volontaires » ou de prisonniers condamnés à mort.
Mais aucune de ces explications apparentes n’expose les réalités cruelles de l’industrie du prélèvement forcé d’organes du PCC.
Il est désormais clair que le commerce massif de transplantations d’organes en Chine, d’une valeur de plus de 900 millions d’euros, qui donne lieu à environ 60.000 à 100.000 procédures de transplantation d’organes dans les hôpitaux chinois chaque année, est alimenté par l’exploitation des prisonniers d’opinion.
Une enquête menée en 2018 par un tribunal international et indépendant sur la Chine, composé de sept membres, a conclu : « Les membres du tribunal sont certains – à l’unanimité et au-delà de tout doute raisonnable – qu’en Chine, le prélèvement forcé d’organes sur des prisonniers de conscience a été pratiqué pendant une longue période et qu’il a fait un très grand nombre de victimes. »
Des enquêtes et des rapports montrent que les Tibétains, les Chrétiens, les Ouïghours, les Mongols et d’autres minorités religieuses sont concernés par les prélèvements forcés d’organes et que les pratiquants du Falun Gong (appelé aussi Falun Dafa) – une pratique spirituelle et méditative basée sur les principes de vérité, compassion et tolérance, interdite en Chine communiste depuis 1999 – sont tout particulièrement visés.
Selon le représentant Chris Smith, qui a présidé plus de 85 auditions et évaluations au Congrès sur les violations des droits de l’homme en Chine communiste, le prélèvement forcé d’organes par le Parti communiste chinois « est aussi une forme apparente de punition, voire un outil de génocide destiné à éliminer les populations minoritaires jugées, je cite, ‘indésirables’ par l’État. »
L’année dernière, M. Chris Smith a présidé une commission, au cours de laquelle de nombreux témoins ont livré des témoignages alarmants, soulignant encore la nécessité urgente d’une action du Congrès.
Matthew Robertson, chercheur doctorant à l’Université nationale australienne, a présenté une analyse qui s’appuie sur des milliers de documents médicaux en langue chinoise pour identifier les chirurgiens qui exécutent des êtres humains pour leurs organes, en violation des procédures standards de constatation de la mort cérébrale.
Selon le témoignage de M. Robertson, « soixante et onze articles décrivent explicitement des chirurgiens qui semblent violer la règle du donneur mort en prélevant des cœurs sur des prisonniers. En langage clair, les documents semblent montrer que les donneurs étaient vivants au moment de l’opération et qu’ils ont été tués par les chirurgiens au cours de l’extraction du cœur. »
Les conclusions de Matthew Robertson semblent correspondre à l’expérience de l’ex-chirurgien, le Dr Enver Tohti Bughda, qui a affirmé au cours de l’audience qu’on lui avait ordonné de prélever des organes sur un prisonnier vivant.
Alors qu’il commençait l’opération, le Dr Bughda a déclaré qu’il pouvait voir du sang, ce qui indiquait que le cœur battait encore et que le prisonnier exécuté était vivant. Le Dr Bughda a ajouté : « Mon chirurgien en chef m’a alors chuchoté : ‘ Dépêchez-vous ! ‘. C’était clairement un ordre et j’ai pensé à ce moment-là qu’en obéissant à cet ordre, j’étais dégagé de toute responsabilité. »
Alors que de nouvelles vérités troublantes sont révélées et que la Chambre des représentants des États-Unis s’apprête à prendre des mesures de rétorsion méritées, la Chine communiste a de nouveau tenté de nier les faits.
Dans un courriel adressé à un assistant de M. Smith après l’adoption du projet de loi de la Chambre, un diplomate chinois a affirmé que les allégations de prélèvement forcé d’organes étaient une « farce » et une « escroquerie », et cela, malgré les multiples enquêtes et rapports de ces dernières années qui en font état.
Le Congrès des États-Unis doit se résoudre à sanctionner et à tenir pour responsable ceux qui sont complices de l’abjecte entreprise de prélèvement forcé d’organes et des atteintes aux droits humains du Parti communiste chinois.
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