Grâce à un partenariat entre le parquet de Grenoble et la Caisse d’allocation familiale locale, certains trafiquants de drogues perdent complètement ou partiellement leurs accès aux aides sociales.
La violence liée au trafic de stupéfiants n’en finit plus de faire des ravages à Grenoble. Afin de contrer cette spirale infernale, les autorités locales ont décidé d’hausser le ton. Parmi les diverses mesures adoptées, l’une est inédite en France : une collaboration entre la parquet de la ville et la Caisse d’allocations familiales (CAF). Une entraide qui permet de mieux punir les malfrats qui baignent dans le milieu de la drogue.
Depuis décembre 2020, la CAF d’Isère et le parquet de Grenoble échangent régulièrement des informations et sont parvenus à supprimer temporairement ou réduire les accès aux aides sociales de plusieurs trafiquants. Le but est de prendre en compte les revenus illégaux des dealers dans le calcul de leurs allocations, du jamais vu dans l’Hexagone. 55 vendeurs de drogues ont déjà perdu leur accès à ce jour.
La ville de Grenoble a été depuis janvier a été le théâtre d’une quinzaine de fusillades en rapport avec le trafic de drogues. Une situation plus que préoccupante que le procureur de la République, Éric Vaillant, a décrit comme une « guerre des gangs d’une intensité rare » auprès du Parisien.
Une pratique bientôt reprise partout ?
« Il n’y a pas de raison que les trafiquants gagnent sur les deux tableaux », lance à nos confrères ce dernier. Pour Florence Devynck, directrice de la CAF du département : « Les prestations sociales que l’on verse doivent correspondre à la réalité. »
Cette pratique locale a néanmoins beaucoup de peine à s’imposer à l’échelle nationale. Sur ce sujet, aucune loi n’a jamais encore été votée. Du côté de la direction nationale des Caisses d’allocation familiale (CNAF), on préfère se féliciter de cette initiative constructive. « Cette action avec le procureur (d’Isère) n’en est qu’à ses débuts, les éléments étant en cours d’instruction à la CAF », peut-on également lire dans le quotidien régional. Une première pierre donc, qui en appelle d’autres.
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