Depuis une vingtaine d’années, un grand nombre de personnes croyantes ont perdu la vie en Chine communiste.
Chaque jour, elles sont persécutées par dizaines de milliers. Elles sont victimes d’abus et de tortures sans fin, car elles maintiennent le courage et des principes moraux face à l’oppression.
Cet article vise à rendre hommage à dix de ces personnes courageuses, qui, issues de tous les horizons, ont été tuées pour leur croyance.
La civilisation chinoise, ancienne de 5000 ans, est fondée sur la foi et la tradition. C’est précisément ces vertus que le Parti communiste chinois (PCC) cherche à déraciner. Depuis 1992, plus de 100 millions de personnes respectueuses des lois et ayant une foi résolue dans les valeurs universelles d’authenticité, de bienveillance et de tolérance, font reculer la marée destructrice de l’athéisme. Se maintenant malgré tout dans cette société totalitaire, leur présence fait obstacle.
C’est le 20 juillet 1999 que Jiang Zemin, alors chef du PCC, décide d’initier la persécution du Falun Gong, trop populaire à son goût.
Enraciné dans la culture traditionnelle chinoise, le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une discipline ancestrale visant à cultiver le corps et l’esprit. Elle comprend cinq exercices méditatifs et des enseignements moraux. Introduite en Chine en 1992, il y a 30 ans, elle est devenue extrêmement populaire à la fin de la décennie, en raison des valeurs morales mises en avant et de ses bienfaits pour la santé. Selon les estimations officielles de l’époque, 70 à 100 millions de personnes pratiquaient le Falun Gong en Chine. Depuis lors, le Falun Gong s’est fait connaître à travers le monde et il est désormais pratiqué dans plus de 80 pays. Ceux qui suivent cette discipline spirituelle s’efforcent d’être honnêtes, vertueux et défendent les croyances intemporelles selon lesquelles « le bien engendre le bien » ou que « seule la bonté a sa place au ciel ».
Le régime communiste a jugé que le Falun Gong constituait une menace pour son pouvoir totalitaire. Cette pratique résultait en effet sur une nette résurgence de la spiritualité et un retour vers la culture traditionnelle, or, c’est précisément ce que le Parti s’efforce d’anéantir depuis sa prise de pouvoir.
Au cours de ces 23 dernières années de persécution incessante, d’innombrables pratiquants du Falun Gong en Chine ont été arrêtés, emprisonnés, soumis aux travaux forcés, à la torture et aux prélèvements forcés d’organes. D’innombrables personnes ont été renvoyées de l’école ou licenciées. Ceux qui ont été envoyés dans des camps constituent généralement la majorité de la « main-d’œuvre » du travail forcé du PCC. Ils travaillent jusqu’à 20 heures par jour, sans salaire, pour fabriquer des articles destinés à l’exportation tels que des baguettes chinoises, des jouets, des lumières de Noël, etc. Minghui.org, est un site Web dédié à la pratique spirituelle et à sa persécution. Le site met en avant un chiffre confirmé de plus de 4600 pratiquants de Falun Gong morts des suites de la persécution et précise que le nombre réel est cependant beaucoup plus élevé.
Plusieurs médias internationaux, les Nations unies, le département d’État américain et Amnesty International font état de la gravité de la persécution.
1. Un corps incinéré 11 ans après sa mort
Qin Yueming, de la ville de Yichun, dans la province du Heilongjiang, a été condamné à 10 ans de prison en 2002 pour avoir refusé d’abandonner sa foi. Le 25 février 2011, les autorités pénitentiaires de Jiamusi l’ont gavé de force, et le tube d’alimentation a fini par transpercer son poumon. Il a été transféré dans une pièce isolée où il est mort le lendemain. Lorsque sa famille a vu son corps, elle a découvert du sang dans sa bouche et son nez, et l’expression de son visage montrait qu’il avait énormément souffert. Sa femme et sa fille ont été persécutées pour les efforts qu’elles ont déployés pendant des années afin d’obtenir justice pour sa mort. Finalement, les autorités pénitentiaires ont réussi à faire pression sur son père octogénaire pour qu’il signe un formulaire de consentement à l’incinération du corps de Qin Yueming, qui avait été conservé dans la prison pendant plus de dix ans après sa mort.
2. Un ancien colonel persécuté
Il a été signalé que Gong Piqi, colonel à la retraite de 66 ans et ancien chef d’état-major adjoint de la brigade d’artillerie de réserve de la province de Shandong, originaire de la ville de Qingdao, dans la province de Shandong, est décédé à la prison de Jinan en avril 2021. Il avait été condamné à 7 ans et demi de prison pour avoir refusé d’arrêter de pratiquer le Falun Gong. Les autorités pénitentiaires ont informé la famille qu’il était mort d’un accident vasculaire cérébral. Cependant, lorsque les membres de la famille ont vu son corps, il y avait du sang dans ses oreilles et sa tête était amochée et enflée.
3. Une dame âgée meurt deux heures après son arrestation
Cui Jinshi, âgée de 88 ans, de la ville de Harbin, province de Heilongjiang, a été arrêtée pour avoir étudié les enseignements du Falun Gong avec d’autres pratiquants le 13 avril 2022. Elle est morte deux heures seulement après son arrestation. Lorsque son fils a vu son cadavre pour la première fois, il a constaté que sa mère avait la gorge tranchée. La police n’a pas permis aux autres membres de la famille de voir le corps, mais a pris l’initiative d’appeler un salon funéraire local. Comme la police n’a pas divulgué le certificat de décès, la famille a du mal à obtenir une autopsie indépendante. À l’heure où nous écrivons ces lignes, son corps est toujours conservé au salon funéraire.
4. Le chef d’un hôpital et sa femme oncologue
Li Yanchun, directeur d’hôpital retiré de 68 ans de la ville de Qinhuangdao, dans la province du Hebei, a été emprisonné pour 7 ans et demi en août 2021, malgré sa tension artérielle « dangereusement élevée ». Sa femme, une oncologue primée, a été incarcérée pour sa foi en 2019. Le couple a été condamné pour avoir distribué des documents d’information exposant la persécution du Falun Gong.
5. Ingénieure retraitée
Wang Liuzhen, ingénieure métallurgiste retraitée de l’usine n°2 de Chang’an à Chongqing, âgée de 80 ans, est morte le 1er janvier après avoir été persécutée pendant dix ans. Elle faisait l’objet d’une filature permanente et les autorités avaient construit une cabine de surveillance juste devant sa maison. Le personnel en charge de la suivre l’a maltraitait et battait régulièrement. Un jour, elle s’est vu injectée des médicaments de force, ce qui a endommagé son foie et l’a rendue aveugle. Le harcèlement et les passages à tabac constants l’avaient considérablement amaigrie avant qu’elle ne décède.
6. Un homme meurt après 12 ans de torture
Ge Zhijun, âgé de 42 ans, de la ville de Zhuozhou, dans la province de Hebei, est mort après avoir subi d’horribles tortures pendant 12 ans, laissant derrière lui une fille de 9 ans, une épouse et un père paralysé. Il a été soumis à des sévices extrêmes qui ont entraîné son effondrement mental. Menotté et enchaîné, il a eu l’occasion d’être enfermé durant 15 jours dans une minuscule cellule d’un mètre de long et sur un mètre de large. Les détenus qui souhaitaient voir leur peine réduite « aidaient » les gardiens à le torturer. Les prisonniers le jetaient souvent par terre puis se tenaient sur ses jambes, lui pressaient la poitrine si fort qu’il était incapable de respirer et lui brûlaient le corps avec des cigarettes.
Soumis à des tortures prolongées, sa mémoire a chuté et il a développé de nombreux problèmes de santé, notamment de l’hypertension et des problèmes cardiaques et hépatiques. Il a été libéré de prison pour la dernière fois en 2019. Lorsqu’il est rentré chez lui, il est resté silencieux et s’est enfermé dans une pièce, avant de décéder le 29 novembre 2020.
7. Une responsable du Bureau des forêts
Ma Shufang, âgée de 69 ans, ancienne responsable du département des Affaires ménagères sous la direction de la police du Bureau des forêts du comté de Tongbei, est décédée d’une hémorragie cérébrale quelques jours après qu’une cour d’appel a confirmé sa condamnation à trois ans de prison au début du mois de juin dernier. Elle avait été arrêtée en août 2020, puis libérée sous caution en raison d’une pression artérielle élevée. Elle a été inculpée en août 2021 et condamnée à trois ans de prison lors d’un procès virtuel en décembre 2021. Après le rejet de son appel, elle a subi une hémorragie cérébrale le 4 juin et est décédée six jours plus tard.
8. Une professeure tombe dans le coma et meurt
Xing Wenzhen, âgé de 79 ans, professeure à l’université polytechnique du Nord-Ouest dans la ville de Xi’an, dans la province du Shaanxi, a été persécutée pendant plus de 20 ans avant de mourir en octobre 2021. Elle avait été contrainte de prendre une retraite anticipée et avait été détenue dans un centre de lavage de cerveau pendant 102 jours. Depuis les Jeux olympiques de Pékin de 2008, des caméras de surveillance avaient été installées à l’extérieur de son domicile. En septembre 2021, le harcèlement policier a recommencé et la vieille dame n’a plus pu le supporter avec son corps affaibli. Elle est tombée dans le coma et est morte en octobre.
9. Une enseignante à la retraite
Li Jingxia, âgée de 85 ans, était une enseignante de lycée à la retraite de la ville de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang. La police surveillait ses appels téléphoniques et l’a arrêtée en juillet 2020. Elle est décédée trois mois après. Avant sa dernière arrestation, elle subissait une persécution brutale depuis des années. La police lui avait brûlé les oreilles avec un briquet, l’avait frappée avec une ceinture jusqu’à ce qu’elle se rompe, lui avait arraché les cheveux, menacé de viol et lui avait recouvert la tête d’un sac en plastique avant de la frapper avec un gros bâton. En 2020, la police a de nouveau commencé à la harceler. Confrontée à une pression mentale constante, sa santé s’est détériorée et elle est morte en octobre de la même année.
10. Déclaré mort alors qu’il est encore en vie
Liu Qingfei, âgé de 74 ans, de la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning, a été arrêté le 28 août 2021,. La police a fait irruption chez lui, prétendant être là pour lui administrer un vaccin Covid-19. Il a été détenu pendant huit mois et persécuté, avant d’être déclaré mort le 24 avril de cette année. Lorsque la famille a vu son corps, elle a estimé qu’il n’avait pas l’air mort, mais la police a insisté sur le fait qu’il était mort après avoir développé une « affection soudaine et aiguë ». La famille soupçonne que Liu a été déclaré mort alors qu’il était encore en vie. Le corps de Liu se trouve actuellement dans un salon funéraire, la famille cherche à obtenir justice.
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