Ce jeudi 12 octobre, Johan Daviet, le père de Lola, est revenu sur cette journée fatidique du 14 octobre 2022 qui aura marqué à jamais sa vie.
Le meurtre de Lola a secoué la France entière il y a un an. Mais il a surtout laissé une plaie béante au sein de la famille de l’adolescente. Le demi-frère de la jeune fille de 12 ans retrouvée morte dans une malle à Paris est récemment sorti du silence. Son père vient de faire de même, au micro de RTL.
Il visionne les images de vidéosurveillance et tombe sur sa fille
Pour Johan Daviet, non seulement la douleur ne s’est pas estompée depuis ce 14 octobre 2022 fatidique, mais ce drame a également eu de lourdes conséquences sur sa vie familiale. Aujourd’hui, le père de famille éploré est séparé de sa femme, alors « qu’avant ça, tout allait très bien », se désole-t-il.
Ce 14 octobre 2022, « il n’y avait rien de particulier », raconte le père de la jeune fille, qui est le gardien de l’immeuble. Il travaillait avec sa femme, Lola était revenue du collège sur le temps de midi, puis y était retournée l’après-midi. Les deux parents se sont inquiétés en ne voyant pas revenir leur fille après les cours, à 16 h 30. Ils se sont d’abord rendus au collège – où le personnel leur a précisé que Lola avait bien quitté l’établissement à 15 heures – avant de passer au commissariat. Johan Daviet a soudainement eu un mauvais pressentiment et a spécifié aux policiers que cette disparition était pour le moins « bizarre ».
C’est alors qu’il a eu l’idée de visionner les images de vidéosurveillance. « Effectivement, je tombe sur ma fille à 15 h 27 devant cette autre dame qui rentre », explique-t-il. Environ deux heures plus tard, cette inconnue ressort de l’immeuble, chargée de bagages.
« Elle n’a pas fait que détruire la vie d’un enfant : elle a détruit une famille complète »
Le corps de Lola sera retrouvé par un SDF quelques heures plus tard, dans les parties communes de l’immeuble. Dahbia B., la principale suspecte du meurtre, sera interpellée dès le lendemain matin, à Bois-Colombes, puis mise en examen des chefs de « meurtre en lien avec un viol sur mineur de 15 ans », « viol sur mineur de 15 ans avec actes de torture et de barbarie » et « recel de cadavre ».
« En vérité, elle n’a pas fait que détruire la vie d’un enfant : elle a détruit une famille complète », explique Johan Daviet, ajoutant : « Et quand je dis complète, c’est complète. Ça va des oncles jusqu’aux tantes. »
« Aujourd’hui, je ne vais pas bien du tout », révèle l’homme qui s’est séparé de son épouse depuis cette tragédie. « Je l’aime ma femme. Je veux tout faire pour la récupérer », confie encore celui qui a éprouvé le besoin de s’exprimer afin de se « décharger de tout ça », après avoir encaissé durant un an.
Il est par ailleurs retombé dans l’alcool. « Ça faisait plus de trois ans que je ne buvais plus. Mais qui ne retomberait pas dans ses démons », lance-t-il auprès de nos confrères. « Pour l’instant, je suis en train de survivre. Je ne suis pas bien », ajoute-t-il, soulignant au passage : « J’attends que la justice fasse son travail. »
« Et c’est peut-être pour ça aujourd’hui que j’ai envie de parler. Pour me libérer un petit peu, car il y a un moment où il faut que ça sorte », explique encore Johan Daviet, qui reconnait tenir aujourd’hui, parce qu’il a ses deux fils et sa mère, ainsi que sa femme. « C’est ma famille qui me fait tenir. Il faut que je tienne pour eux », conclut-il.
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