Plusieurs centaines de Somaliens ont manifesté lundi à l’appel du gouvernement contre les rebelles shebab sur la plage de Mogadiscio où les jihadistes ont perpétré vendredi soir un attentat meurtrier.
Un kamikaze portant une bombe et plusieurs hommes armés ont attaqué cette plage populaire de la capitale, tuant au moins 37 personnes et blessant des dizaines d’autres, l’une des attaques les plus meurtrières de ces dernières années dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique.
« Nous sommes venus ici montrer qu’ils ne peuvent pas nous intimider », a déclaré à l’AFP l’un des manifestants, Abdisalam Ahmed Abdullahi.
« Les habitants de Mogadiscio n’ont pas peur de l’ennemi kharijite », a-t-il ajouté, en reprenant le terme utilisé par le gouvernement pour désigner les shebab, groupe terroriste lié à Al-Qaïda et auteur depuis 17 ans d’innombrables attaques dans le pays.
Des survivants de l’attaque de vendredi ont raconté qu’après avoir entendu une explosion, ils ont vu des hommes armés arriver sur la plage bondée pour « tuer tous ceux qu’ils pouvaient ». Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont montré des corps ensanglantés sur la plage.
Leur présence dans les zones rurales
Les shebab ont perpétré par le passé de nombreux attentats à la bombe et autres attaques à Mogadiscio et dans plusieurs régions du pays. Bien qu’ils aient été chassés de la capitale par les forces de l’Union africaine en 2011, ils sont toujours présents dans les zones rurales.
« Les Somaliens en général, et les habitants de Mogadiscio en particulier, doivent s’unir dans le combat contre l’ennemi », a déclaré le ministre de l’Élevage, Hassan Hussein, l’un des membres du gouvernement qui a participé à la manifestation, en traitant les shebab de « punaises de lit ».
Amina Ibrahim Halane a elle indiqué à l’AFP avoir participé au rassemblement pour montrer sa solidarité avec les victimes de l’attaque de vendredi, qui n’étaient selon elle « que des innocents » qui « profitaient de leur ville ».
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