Dans le monde actuel où des centaines et des millions de photos sont publiées sur Internet ou dans les médias, avez-vous déjà pris un moment pour réfléchir à la question de savoir si ce que vous regardez est une photo authentique ou trompeuse ? Si la plupart des photos donnent généralement une représentation fidèle de la situation pour les lecteurs, il y a des cas où les images pourraient créer une fausse impression.
Vous trouverez ci-dessous quelques affiches et photos qui ont été largement utilisées en Corée du Nord et en Chine comme outils de propagande pour tromper les gens.
Affiches contenant des messages anti-américains et promouvant la réunification de la Corée
La Corée du Nord est connue dans le monde entier pour être un pays hautement contrôlé. Les gens à l’extérieur du pays ne sont généralement pas très au courant de ce qui se passe dans le pays, sauf si l’on regarde les médias d’État ou si l’on lit les rapports d’interviews des transfuges nord-coréens.
Cependant, beaucoup de gens ont pu entendre comment ces dirigeants ont lavé le cerveau des citoyens en installant des bannières de propagande et des affiches qui contenaient souvent des messages anti-américains dans tout le pays.
Non seulement ces messages étaient facilement visibles dans les rues, mais le gouvernement communiste a également installé des affiches dans les écoles, ainsi que sur leurs timbres.
Cependant, selon un rapport de la BBC, en juin 2018, l’histoire a pris un « tournant marquant ». Rowan Beard, directeur de mission chez Young Pioneer Tours, a déclaré : « Toutes les affiches anti-américaines que je vois habituellement autour de la place Kim Il-sung et dans les magasins, elles ont toutes disparu. » En 2018, les affiches qui présentaient les États-Unis sous un mauvais jour ont disparu.
Selon le NK News, des affiches à thème antiaméricain plus subtiles sont apparues en janvier 2019. En outre, des affiches qui font la promotion de la réunification de la Corée ont également été largement utilisées.
La vérité derrière l’appel collectif du Falun Gong le 25 avril 1999
Depuis des décennies, la Chine sévit activement contre les dissidents, les minorités et les groupes religieux. Par exemple, une manifestation pacifique en 1999 a été qualifiée de « siège » par le régime chinois.
Le 25 avril 1999, quelque 10 000 pratiquants du Falun Gong se sont rendus au Bureau central d’appel de Chine, rue Fuyou, à Pékin. Certains étaient des résidents locaux, tandis que d’autres avaient voyagé depuis d’autres régions du pays vers la capitale après avoir appris que les autorités de Tianjin avaient arrêté plus de 40 pratiquants le 23 avril.
Plusieurs jours avant l’arrestation, un magazine de Tianjin a publié un article qui diffamait le Falun Gong. Inquiets de l’impact négatif de l’article sur la pratique, certains pratiquants se sont rendus à Tianjin pour tenter de rectifier la situation en personne, mais les autorités ont fait appel à la police anti-émeute, ce qui a conduit à l’arrestation de 45 personnes. Les fonctionnaires de la municipalité de Tianjin leur ont alors dit de se rendre au bureau d’appel du Conseil d’État à Pékin.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une ancienne discipline de cultivation dans la tradition de l’école de Bouddha qui a été introduite en Chine en 1992. La pratique consiste en des enseignements moraux et en cinq exercices simples. Dans les cinq ans qui ont suivi son introduction, le nombre de personnes pratiquant le Falun Gong a atteint au moins 70 millions, soit plus que le nombre de membres du Parti communiste chinois (PCC).
Lorsque les pratiquants de Falun Gong sont arrivés tôt le matin du 25 avril 1999, à la rue Fuyou, ils ont remarqué que la police était déjà là et les a dirigés vers la rue qui se trouve en face de Zhongnanhai, le siège du régime chinois et du gouvernement central. En raison du grand nombre de personnes, ce déplacement des pratiquants les a mis dans une position où ils ont encerclé Zhongnanhai, ce qui a ensuite permis au PCC de les accuser d’« assiéger » le gouvernement central.
Cependant, d’après les photos prises par ABC, les pratiquants étaient alignés de manière ordonnée, certains s’asseyant ou lisant leurs livres, tandis que d’autres s’exerçaient aux exercices de Falun Gong. Il y avait suffisamment de place pour que les piétons puissent passer, et la circulation n’a pas été affectée.
« Aucun enregistrement, film ou récit plausible ne suggère que les pratiquants de Falun Gong aient fait quoi que ce soit, même de légèrement provocateur, pendant tout le temps de cet événement, qui s’est poursuivi pendant 16 heures. Il n’y a pas eu de détritus, de fumée, de chants ou de conversations avec les journalistes », a écrit le journaliste d’investigation Ethan Gutmann dans l’article « Un incident à la rue Fuyou ».
La foule s’est ensuite dispersée tranquillement après que le Premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, a accepté de rencontrer les représentants du Falun Gong et d’accéder à leur demande de libération des personnes détenues injustement. Bien que l’affaire ait été résolue ce jour-là, le régime chinois a lancé une persécution brutale trois mois plus tard, le 20 juillet 1999, ce qui a amené de nombreux pratiquants de Falun Gong à être arrêtés, détenus et torturés. Il a également été confirmé que quelque 4 000 pratiquants étaient morts des suites de cette persécution.
Les affiches sur la politique de l’enfant unique en Chine
La Chine s’est ouverte au monde ces dernières décennies, ce qui a permis aux populations du monde entier de se familiariser avec certaines de ses politiques, comme la tristement célèbre politique de l’enfant unique.
En raison du grand nombre de personnes, le régime chinois a introduit la politique de l’enfant unique en 1979 pour contrôler la croissance rapide de sa population. Ainsi, des affiches de propagande, des peintures murales et des panneaux d’affichage ont été installés dans tout le pays pour tenter d’informer les citoyens sur les avantages de la naissance d’un seul enfant, comme une vie meilleure qui les attend et le fait que le gouvernement leur offre une protection lorsqu’ils sont âgés.
Toutefois, cette politique a entraîné une énorme disparité entre les sexes en raison de la forte préférence pour avoir un fils. De nombreuses familles ont également été soumises à de lourdes amendes, et à des avortements et des stérilisations forcés, ainsi qu’à la traite illégale de femmes birmanes. Depuis, la Chine a levé cette politique en 2016 et encourage désormais les familles à avoir deux enfants. Malgré la nouvelle politique en faveur des deux enfants, le pays est confronté à une crise démographique car le taux de natalité continue de baisser.
La coupe de cheveux socialiste
Contrairement aux outils de propagande susmentionnés qui comprenaient une affiche, un panneau d’affichage ou une image, la télévision d’État de Corée du Nord a diffusé un programme de propagande intitulé « Taillons nos cheveux conformément au style de vie socialiste » entre 2004 et 2005, qui indiquait à ses citoyens quelle était la coiffure acceptable dans le pays.
« Les cheveux doivent être maintenus entre 1 et 5 cm de long et doivent être coupés tous les 15 jours », selon le programme, rapporte le Guardian.
La série en cinq parties a mis en évidence les effets négatifs des cheveux longs, notamment le fait qu’ils « consomment beaucoup de nourriture » et qu’ils peuvent en fait priver le cerveau d’énergie, selon la BBC.
Le programme de la radio d’État a également expliqué aux habitants de la région les raisons pour lesquelles il faut s’habiller de façon soignée. C’est « important pour repousser les manœuvres des ennemis visant à introduire des idées et un mode de vie capitalistes corrompus et pour établir le style de vie socialiste de la première ère militaire », a mentionné la radio.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
