Un jeune réfugié afghan, qui s’était vu refuser la possibilité de porter le drapeau grec lors d’une fête de son école et dont le domicile a subi vendredi des jets de projectiles, a été reçu samedi par le Premier ministre qui lui a remis un exemplaire de la bannière nationale.
« Comme ils ne t’ont pas confié le drapeau grec, je te donne celui-ci en cadeau », a dit le Premier ministre grec, cité par l’agence ANA, au jeune Amir, 11 ans.
« Certaines personnes ont privé Amir de l’honneur de porter notre drapeau. Je le lui ai offert aujourd’hui de façon à ce qu’il se souvienne et honore nos principes et valeurs », a twitté plus tard Alexis Tsipras.
Des inconnus ont endommagé vendredi à l’aube le domicile athénien d’Amir, qui s’était retrouvé au centre d’une controverse sur l’intégration.
La direction de son établissement l’avait empêché de pouvoir porter le drapeau grec au nom de son école lors du traditionnel défilé des élèves commémorant, le 28 octobre, le rejet par la Grèce de l’ultimatum de l’Italie fasciste, en 1940.
Amir avait pourtant été retenu par le tirage au sort. Il n’avait pu finalement que porter un signe au nom de son école.
L’extrême droite grecque, comme le parti Aube dorée, bataille tous les ans contre la présence de jeunes porte-drapeaux étrangers dans ce type de défilés.
Des sympathisants d’Aube dorée avaient perturbé la parade du 28 octobre sur l’île de Santorin, car le drapeau était porté par une Albanaise.
Le maire d’Athènes, Yiorgos Kaminis, a condamné l’agression commise contre le domicile d’Amir et de sa famille, soulignant que « la tactique de type fasciste » n’entamerait pas la détermination de la capitale grecque à héberger et intégrer les réfugiés.
La Grèce s’efforce de loger et d’éduquer des milliers de réfugiés coincés dans le pays après la fermeture des frontières par plusieurs pays européens.
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