Élisabeth Borne a souhaité davantage de « coopération » avec les ONG qui secourent les migrants en mer, après l’accueil à Toulon du navire humanitaire Ocean Viking, affrété par l’association SOS Méditerranée, et ses 234 migrants à bord.
Le 16 novembre, la Première ministre a souhaité « la reprise des travaux sur les relations avec les ONG impliquées dans le secours en mer en Méditerranée », que certains considèrent comme « complices » des passeurs.
« Ces ONG sauvent des vies, font un travail important mais une coopération plus fluide et plus transparente avec les pouvoirs publics est indispensable », a souligné sans plus de détails Élisabeth Borne, lors de la séance au Sénat des questions au gouvernement.
Elle a aussi souhaité agir sur « la prévention des départs irréguliers en provenance d’Afrique du Nord », qui « passe par un renforcement des capacités maritimes des pays de départ et une plus grande efficacité collective en matière de réadmission des migrants en situation irrégulière ».
« Humanité et fermeté » ?
La Première ministre, qui était interrogée par le président du groupe Union centriste Hervé Marseille, a également souligné la « nécessité d’avancer au plus vite sur la finalisation du pacte européen pour l’asile et l’immigration », et demandé au niveau européen la réunion d’un « conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur ».
« Nous avons assumé pleinement notre devoir humanitaire mais (…) la France ne dévie pas d’une approche qui repose sur deux principes essentiels : l’humanité et la fermeté », a affirmé Mme Borne.
La France a accusé l’Italie de manquer à ses obligations légales et à ses engagements européens en refusant d’accueillir la semaine dernière dans ses ports l’Ocean Viking.
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