Ce mercredi 2 novembre, le gouvernement a dévoilé les grandes lignes de son projet de loi sur l’immigration, dont il a vanté l' »équilibre » entre durcissement sur les expulsions et main tendue pour les travailleurs immigrés.
Ce nouveau projet de loi, prévu au premier semestre 2022, doit introduire une série de mesures pour rendre les « obligations de quitter le territoire français » (OQTF) plus efficaces, un sujet qui occupe le débat public depuis le meurtre d’une jeune fille âgée de 12 ans, Lola, tuée mi-octobre par une ressortissante algérienne sous le coup d’une OQTF.
« Nous allons désormais inscrire toutes les OQTF au fichier des personnes recherchées, le FPR » pour « pouvoir constater que la personne repart (…) et ainsi de compter tous les départs d’étrangers », a expliqué sur le site du quotidien Le Monde le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Le gouvernement est critiqué pour le faible taux d’exécution de ces mesures.
« Être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils »
La France délivre environ 120.000 OQTF par an mais en exécute moins de 10%. « D’abord, il y a près de 50% des OQTF qui font l’objet de recours qui les suspendent », a défendu le ministre, réaffirmant vouloir « fortement simplifier les procédures » en passant « de douze à quatre catégories de recours » possibles.
Le ministre de l’Intérieur veut aussi mettre fin aux « réserves d’ordre public » qui « empêchent d’éloigner des personnes arrivées avant 13 ans » en France. « Si je devais résumer, je dirais qu’on doit désormais être méchants avec les méchants et gentils avec les gentils ».
Création d’un titre de séjour : « métier en tension »
Dans le cadre du projet de loi, qui doit être précédé d’un débat parlementaire, le gouvernement va rechercher cet « équilibre » en facilitant l’insertion professionnelle des travailleurs immigrés, a indiqué le ministre du Travail Olivier Dussopt, dans le même entretien.
« Et il y a des progrès à faire puisque au premier semestre, lorsque le taux de chômage était à 7,5%, celui des travailleurs immigrés était à 13%. Il faut que le travail redevienne un facteur d’intégration et d’émancipation », a-t-il déclaré.
Le ministre du Travail veut mettre fin – sous conditions – au délai de carence qui empêche les demandeurs d’asile de travailler pendant leurs six premiers mois en France.
Il plaide également pour la création d’un titre de séjour « métier en tension », pour recruter dans les secteurs qui peinent à trouver de la main-d’œuvre. « Les organisations professionnelles nous disent qu’elles ont besoin qu’on facilite le recrutement d’étrangers. Nous leur proposons des solutions avec ce projet de loi », a-t-il précisé.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.