Éric Ciotti et Olivier Marleix (LR) ont assuré mardi qu’ils restaient « ouverts à la discussion » après le rejet par l’Assemblée nationale, lundi soir, du projet de loi immigration du gouvernement. Un dialogue envisageable selon eux avec la Première ministre, « plus respectueuse » que son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
« Je crois que Monsieur Darmanin n’a rien compris. C’est assez grave d’ailleurs. Comment discuter avec quelqu’un qui nous insulte en permanence ? », a questionné le président de LR au micro d’Europe 1-Cnews. « Je suis ouvert à la discussion sur la suite de ce texte mais je le ferai avec la Première ministre », Élisabeth Borne, a précisé Éric Ciotti, qui a déjà « échangé » avec cette dernière lundi soir.
Le président du groupe à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix, a également eu « un très rapide échange avec la Première ministre », a-t-il dit sur LCI. « J’ai pris l’initiative d’un petit message pour commenter les propos peu amènes du ministre de l’Intérieur, qu’il fallait qu’il change de ton à l’égard de la droite s’il voulait un succès sur ce texte ». Pour lui, la cheffe du gouvernement « a un peu plus de savoir-faire » que M. Darmanin et est « un peu plus respectueuse ».
Entre dissolution de l’Assemblée et réélection présidentielle
Olivier Marleix dénonce l’usage permanent de « la menace » par le gouvernement. « Si on n’obéit pas au doigt et à l’oeil (…) c’est la menace de la dissolution ». Cette façon de gouvernée est « peu respectueuse du Parlement ». « À chaque fois qu’on résiste (au gouvernement), il menace de renvoyer les députés devant le peuple ». La dissolution de l’Assemblée nationale entraînerait de nouvelles élections législatives. C’est « une possibilité » que le président LR accepterait, avant d’évoquer l’autre possibilité, celle du président de la République qui, « s’il n’a pas les moyens de gouverner », devrait « remettre en cause son propre mandat ».
L’Assemblée nationale a rejeté lundi soir le texte de loi sur l’immigration mettant en déroute le gouvernement qui doit décider de la suite à donner à cette crise inédite.
Rappelant que, selon lui, le texte présenté en séance lundi après avoir été largement remanié par la Commission des lois n’est pas assez dur, M. Ciotti a continué de réclamer une « réforme constitutionnelle approuvée par référendum, qui règlerait la plupart des blocages qui (…) empêchent de contrôler nos flux migratoires ».
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