Des vestiges du XIIe ou XIIIe siècle provenant de temples khmers ont été saisis en France et remis lundi aux autorités cambodgiennes, ont annoncé mardi les services douaniers français.
Ce bas relief pesant plus de 300 kg avait été saisi par les enquêteurs du service régional d’enquêtes des douanes de Lyon (centre-est) lors d’un contrôle dans des locaux d’une société de ventes aux enchères de la région en février 2020, indique la direction régionale des douanes dans un communiqué transmis à l’AFP.
Une expertise avait ensuite conclu que ce bas-relief, constitué de cinq éléments en grès, proviendrait des temples de Preah Khan de Kompong Svay, au nord du parc archéologique d’Angkor, ou de celui de Banteay Chhmar, surnommé le petit Angkor dans le nord-ouest du pays. Ces sites ont souffert de nombreux pillages au début des années 1990. Le bas-relief représentant une femme a été daté du XIIe ou XIIIe siècle, à l’apogée de l’empire khmer, marquée par la construction des temples d’Angkor, capitale de l’empire entre les IXe et XIVe siècles.
Une importation illégale
L’enquête a ensuite établi que ce bas-relief avait été importé en France illégalement, en contrebande, via la Thaïlande. Le vestige a été mis en dépôt au musée des Confluences de Lyon, puis officiellement remis lundi à Sophann Ket, ambassadeur du Cambodge en France, lors d’une cérémonie à la direction des douanes de Lyon.
En 2022, dans le cadre de la lutte contre le trafic de biens culturels, la douane a saisi un total de 37.882 biens culturels, selon le communiqué. La France et le Cambodge ont ratifié la Convention de l’Unesco de 1970 pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.