Près de 48 heures après les terribles intempéries qui se sont produites dans la nuit du 6 au 7 septembre en Vallée d’Aspe (Pyrénées-Atlantiques), les habitants d’Etsaut et Urdos, fortement impactés, se désolent. Bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer, les dégâts sont importants.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les pluies diluviennes ont entraîné dans leur sillage d’énormes coulées de boues et de cailloux, à tel point que le village d’Etsaut, en Vallée d’Aspe, s’est retrouvé enseveli. Les villageois ont été privés d’électricité et doivent faire face à d’importants dégâts matériels. Urdos, un autre village béarnais, a lui aussi été fortement touché. D’importantes dégradations ont également été constatées à Cette-Eygun et à Borce, deux autres petites communes de cette région.
« Des centaines de milliers de mètres cubes » de boue et de cailloux
En l’espace de quelques heures seulement, 200 mm de pluie sont tombés en Vallée d’Aspe, nous apprend France 3 Nouvelle-Aquitaine. Le média souligne qu’à Etsaut, on ne distingue presque plus les rues, recouvertes d’un mélange de terre et de cailloux. Damien Minvielle, le maire de cette petite commune ne comptant qu’une cinquantaine d’âmes, a expliqué à nos confrères que « des centaines de milliers de mètres cubes » ont enseveli le village. « On parle de gravats, parce que ce ne sont que des cailloux qui sont descendus. Toutes les portes des maisons ont été forcées », a-t-il ajouté.
Anna Poubens, la gérante d’un magasin d’alimentation, se désole de devoir « déblayer les cailloux devant la porte pour pouvoir entrer ». Elle constate, amère, que les étagères de sa boutique sont tombées et que la vitrine s’est retournée. « Nous, on a eu de l’eau, jusqu’à trois mètres, mais pas de cailloux. Toute la salle était inondée », fait remarquer une habitante d’Etsaut.
Dans la petite bourgade d’une cinquantaine d’habitants de Cette-Eygun, un pont s’est effondré. Le camping d’Urdos, situé au bord du Gave, a dû être évacué en urgence dans la nuit des intempéries. Il est lui aussi recouvert d’une couche de boue de plusieurs centimètres.
Une partie de la RN134 détruite
Non loin de là, entre Urdos et le Somport, une partie de la RN134 a par ailleurs été détruite sur plusieurs mètres de large, précise encore France 3. Francis Larrivière, le directeur adjoint à la Direction Interdépartementale des Routes Atlantique (DIRA), met en garde : « On ne peut pas s’approcher parce que ce n’est pas stable. Il y a des fissures sur le bord de la faille. »
« Il va ensuite falloir retrouver l’accessibilité et mettre en place un plan de reconstruction », ajoute Francis Larrivière. De son côté, le préfet Julien Charles a indiqué qu’il faudrait « redessiner un plan de trafic dans la vallée, parce que la nationale va rester coupée plusieurs mois ».
Une vraie solidarité
Dans toutes ces communes, les habitants, la sécurité civile et les élus s’activent avec leurs pelles, certains étant équipés d’engins de déblaiement, pour retirer toute cette boue. Les pompiers ont également apporté leur contribution.
« Ce n’est pas la terre de la montagne, c’est le lit du ruisseau qui, par la force des courants, a été emporté à des centaines de mètres. C’est un phénomène climatique exceptionnel », précise à nos confrères Pierre Lagrange, un conseiller municipal d’Estaut. Il souligne par ailleurs combien ce travail est ingrat. « On a l’impression que beaucoup est parti, mais il en reste encore énormément. Ça va mettre du temps, surtout qu’on n’avait pas d’électricité jusqu’à ce dimanche midi », pointe-t-il. Des repas et de l’eau potable ont par ailleurs été livrés aux sinistrés.
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