Des analyses sont en cours à Rouen après l’incendie qui a ravagé deux immeubles contenant de l’amiante, a indiqué dimanche à l’AFP l’adjointe au maire Fatima El Khili, et les résultats seront connus « mardi soir ou mercredi ».
Un périmètre a été défini autour de la zone où deux immeubles désaffectés des années 1970 en acier et en verre se sont effondrés dans la nuit sous la chaleur des flammes, pour y contrôler « le niveau de concentration de fibres d’amiante », a expliqué Fatima El Khili. Cette zone concerne des quartiers de Rouen et la commune limitrophe du Petit-Quevilly. Les résultats de ces prélèvements devraient être connus « mardi soir ou mercredi », a précisé l’élue.
L’effondrement de l’immeuble en feu à Rouen 23h20#Incendie #Rouen pic.twitter.com/mcl1rjRupR
— Laurent ☀️??✋ (@laurent27100) September 30, 2023
À la mi-journée dimanche il restait des foyers résiduels de feu en cours d’extinction. « Nous ne sommes pas dans le cadre d’un incendie comme Lubrizol où il y avait un risque chimique, nous sommes bien sur un risque de fibre d’amiante, ce n’est pas le même niveau de dangerosité », a insisté Fatima El Khili.
« Le principe de précaution prévaut »
Il y a presque quatre ans jour pour jour, un feu touchait le site de lubrifiants automobiles de Lubrizol à Rouen classé Seveso seuil haut. Il avait provoqué un gigantesque panache de fumée noire et près de 10.000 tonnes de produits chimiques avaient brûlé. En janvier 2023, un autre incendie a touché le site de l’entreprise Bolloré Logistics à Grand-Couronne en Seine-Maritime, ravivant les craintes d’une partie de la population sur les conséquences pour la santé et l’environnement.
« Le principe de précaution prévaut », a assuré l’adjointe au maire en charge du logement. « Toutes les écoles et les crèches sur cette zone sont contrôlées par nos équipes pour vérifier qu’il n’y a pas de débris dans les cours et aux alentours, nos équipes vont nettoyer si tel était le cas », a-t-elle fait savoir. L’école maternelle et élémentaires des Pépinières Saint-Julien, située juste à côté du sinistre, sera fermée jusqu’à mardi, précise la mairie dans un communiqué.
Fumées : « Aucun seuil de dangerosité n’a été relevé »
Les pompiers ont réalisé des mesures concernant la toxicité des fumées et « aucun seuil de dangerosité n’a été relevé », rappelle la mairie. Les personnes habitant à proximité et étant incommodées par les fumées seront relogées, promet-elle. L’Agence régionale de santé (ARS) et le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) recommandent de nettoyer l’éventuelle présence de suies dans les logements en portant des gants et uniquement avec un chiffon et de l’eau pour éviter leur dispersion.
« L’origine du sinistre n’est pas déterminée », rappelle la mairie. Le parquet a ouvert une enquête confiée à la sûreté départementale de Rouen pour « destruction involontaire par incendie par manquement délibéré à une obligation de prudence ou de sécurité ». Les immeubles étaient vides depuis 2018 et devaient être démolis pour laisser la place à la construction d’un nouveau quartier, précise la mairie. Selon les pompiers, ils étaient probablement squattés.
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