Pour étaler les frais et éviter d’être dans le rouge, 28% des Français envisagent d’avoir recours au paiement fractionné, selon une étude de la Fevad.
À cinq semaines de la fête préférée des enfants, l’inflation n’a jamais pesé aussi lourd sur les Français. « Plus de huit personnes sur dix déclarent que l’inflation va avoir un impact sur leurs courses de Noël », relève jeudi 16 novembre dans les colonnes du Parisien Jean-Daniel Lévy, le directeur délégué de l’institut de sondage Harris Interactive France, qui a réalisé une enquête pour la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad).
Le budget de Noël des Français va globalement diminuer de 10% cette année, de 404 à 369 euros, selon cette étude. Pour faire des économies sur les cadeaux, 62% comptent profiter du Black Friday, 38% pensent offrir des produits d’occasion tandis que 28% envisagent de fractionner leurs achats. Une part qui monte à 43% chez les moins de 35 ans. C’est ce qu’on appelle le « BNPL », pour « buy now, pay later », soit « acheter maintenant, payer plus tard ».
« C’est un symbole de la crise économique. Les gens ne peuvent pas acheter comptant mais veulent tout de même se faire plaisir à Noël. Si le paiement fractionné est une tendance de fond, il devient un argument pour boucler son budget pendant les fêtes », analyse Marc Lolivier, le délégué général de la Fevad.
Gare au surendettement !
Selon Le Parisien, 38% des Français ont déjà eu recours à cette technique, et la tendance s’accélère avec de plus en plus d’enseignes qui s’y mettent. Alors que 11 milliards d’euros de transaction seront faites en plusieurs fois en France cette année, les estimations annoncent quasiment le double pour 2027. Le BNPL représente actuellement 7% des achats en ligne en France, à bonne distance malgré tout des 20 à 25% en Allemagne.
Face au danger du surendettement, le Conseil européen a adopté début octobre une directive sur le crédit à la consommation qui intègre le paiement en plusieurs fois. Pour chaque achat, les banques devront faire part au consommateur du coût total, interroger le fichier des incidents de paiement avant d’accorder ce prêt et mettre en application un délai de réflexion de quatorze jours. Une nouvelle directive qui devrait entrer en vigueur en France en 2026.
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