Les agriculteurs sinistrés en novembre par les tempêtes et les inondations en Bretagne, en Normandie et dans les Hauts-de-France pourront bénéficier d’un « fonds de 80 millions d’euros », a annoncé mercredi le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
« Pour ce qui est du monde agricole – je cumule Bretagne, Normandie, Hauts-de-France (…) – c’est un fonds de 80 millions d’euros qui permettra de couvrir à la fois les pertes de récolte mais aussi les pertes d’investissement qui ne seraient pas couvertes par les sujets d’assurance », a déclaré le ministre sur France Info.
? Intempéries : avec la destruction des cultures de betteraves sucrières, un risque sur les prix ? ➡️ “Il faut être vigilants”, admet Marc Fesneau. “La souveraineté alimentaire est un élément long terme de lutte contre l’inflation.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/AIl4STs0Ij
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Un « fonds exceptionnel de soutien »
« On a fait un fonds qui permet d’éviter (…) les trous dans la raquette » dans la prise en charge des dégâts, a ajouté Marc Fesneau. Les tempêtes Ciaran et Domingos, puis les précipitations qui ont fait déborder des cours d’eau dans les Hauts-de-France, affectent durement les agriculteurs de ces régions, qui ont des serres arrachées, des bâtiments inondés ou des cultures sous les eaux.
Un « fonds exceptionnel de soutien » pour les agriculteurs avait été évoqué lors d’un déplacement mardi dans le Pas-de-Calais du chef de l’État Emmanuel Macron. Sans donner de montant, Marc Fesneau avait précisé dans la soirée sur X (ex-Twitter) que ce fonds visait à « accompagner les agriculteurs dans le rachat de matériel et soutenir les trésoreries ».
Sur France Info mercredi, il a indiqué qu’« une centaine » d’exploitations du nord de la France avaient des « bâtiments inondés mais il y a aussi des terres inondées, des cultures inondées ».
? « Manifestement, plusieurs milliers d’hectares de betteraves pourront ne pas être récoltées », note Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture. “Sans doute, 200 bovins ont été noyés.” #8h30franceinfo
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Il a indiqué que « 200 bovins » avaient péri, « noyés par la montée des eaux trop brutale » et qu’il y avait, « sans doute, « plusieurs milliers d’hectares » de cultures de betterave à sucre qui « ne pourront pas être récoltées ». « À partir de la décrue, on aura une vision plus complète de l’étendue des dégâts », a souligné le ministre.
Marc Fesneau attendu en Bretagne
Marc Fesneau est attendu jeudi et vendredi en Bretagne. « Nous serons attentifs à l’annonce d’une indemnisation à la hauteur des dégâts, considérables », a prévenu dans un communiqué la députée Nupes du Finistère Mélanie Thomin, qui reproche à l’exécutif d’avoir « rompu sa promesse ».
En Bretagne, début novembre, Emmanuel Macron avait assuré que l’état de catastrophe naturelle serait activé « partout où on pourra le faire ». Mais à la différence des Hauts-de-France, aucune commune bretonne n’a été classée en catastrophe naturelle au motif que les sinistres liés au vent n’entrent pas dans ce régime, contrairement aux inondations, a expliqué Florence Lustman, présidente de France Assureurs, mardi sur RTL.
« Ça n’empêchera pas qu’en Bretagne aussi les risques ou les dégâts soient couverts » via le système des calamités agricoles, « c’est seulement pas le même mécanisme », a déclaré le ministre de l’Agriculture mercredi matin.
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