L’ancien dirigeant de la région sécessionniste à majorité arménienne du Nagorny Karabakh a été placé en détention provisoire pour quatre mois par l’Azerbaïdjan, une décision immédiatement dénoncée jeudi par Erevan, qui dénonce des « arrestations illégales ».
Rouben Vardanian, un homme d’affaires qui a dirigé le Nagorny Karabakh de novembre 2022 à février dernier, a été inculpé de financement du terrorisme et d’autres crimes, selon le service de sécurité de l’État azerbaïdjanais.
M. Vardanian est également accusé d’avoir créé une organisation armée illégale, selon l’acte d’accusation présenté par ce service, qui a diffusé une vidéo montrant l’accusé menotté et escorté par des agents des forces de sécurité azerbaïdjanaises.
Ces crimes pourraient valoir à M. Vardanian, qui est né en 1968, une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 14 ans.
Des recherches de suspects
L’Arménie a de son côté reproché à Bakou de procéder à des interpellations au sein des colonnes de civils fuyant à la frontière le territoire de la république séparatiste du Nagorny Karabakh qui vient d’annoncer sa prochaine dissolution.
« Cela nous inquiète énormément », a déclaré le Premier ministre arménien Nikol Pachinian lors d’une réunion de cabinet, qui en appelle à la communauté internationale.
« Le gouvernement a saisi la Cour européenne des droits de l’homme pour qu’elle demande où se trouve Vardanian et quel est son état de santé », a déclaré à l’AFP Hasmik Samvelian, porte-parole du représentant de l’Arménie pour les questions juridiques internationales.
L’Azerbaïdjan a accepté de permettre aux séparatistes qui déposent les armes de partir pour l’Arménie, conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu mercredi dernier.
Mais une source gouvernementale azerbaïdjanaise a déclaré à l’AFP que les gardes-frontières étaient également à la recherche de suspects de « crimes de guerre » devant faire l’objet de poursuites judiciaires.
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