Robert F. Kennedy Jr, connu principalement pour ses positions sur le droit de l’environnement et la sécurité des vaccins, a déposé le 5 avril les documents nécessaires pour se présenter à la course à la présidence des États-Unis en 2024.
Il a déposé sa candidature en tant que démocrate, selon une déclaration de la Commission électorale fédérale (FEC).
« L’Amérique subit une polarisation tribale apocalyptique, plus toxique et plus dangereuse que jamais depuis la guerre de Sécession », a déclaré M. Kennedy en exclusivité à Epoch Times après le dépôt de sa candidature.
« Et pendant que les démocrates se battent contre les républicains, les élites dépouillent notre classe moyenne, empoisonnent nos enfants et mercantilisent nos territoires. »
« Je concentrerai ma campagne non pas sur les questions qui nous divisent, mais sur les valeurs que nous avons en commun. »
Robert F. Kennedy est le deuxième candidat à se déclarer en lice pour l’investiture démocrate, après Marianne Williamson.
Le père de M. Kennedy, feu le sénateur Robert Kennedy (Représentant démocrate – New York), a été assassiné alors qu’il se présentait à l’élection présidentielle de 1968. Son oncle, le président John F. Kennedy, a été assassiné au Texas en 1963.
Au début du mois de mars, M. Kennedy a fait part de son intention de se présenter à l’élection présidentielle.
« S’il semble que je puisse réunir l’argent et mobiliser suffisamment de personnes pour gagner, je me lancerai dans la course », a écrit M. Kennedy dans un message sur Twitter daté du 10 mars. « Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la corruption que représente l’accointance entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos territoires et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine. »
Actuellement, M. Kennedy dispose d’une page de campagne qui sollicite des dons de la part de citoyens américains partageant des idées similaires.
Il se présente avec le message « La liberté d’abord » et se positionne contre ce qu’il appelle « les élites. »
« Robert F. Kennedy Jr. a passé sa vie à se battre pour la démocratie américaine et les libertés garanties par la Constitution », peut-on lire sur sa page de campagne. « Il s’est battu contre la cupidité des entreprises et la corruption du gouvernement pour protéger nos enfants, notre santé, nos moyens de subsistance, notre environnement et, par-dessus tout, notre liberté. »
« Avec intégrité, courage et abnégation, il a mené les Américains dans un combat ennoblissant pour que notre pays redevienne une nation exemplaire et pour mettre fin à la polarisation toxique qui nous divise et enrichit les élites. »
Des inquiétudes concernant la sécurité des vaccins
Bien que démocrate déclaré, M. Kennedy est connu pour s’opposer à de nombreuses politiques de l’administration actuelle, en particulier celles liées au Covid-19.
Il a fondé Children’s Health Defense, une association à but non lucratif qui se consacre à la résolution des « problèmes de santé chroniques causés par des expositions environnementales », et a dénoncé les effets néfastes des vaccins génétiques Covid-19.
Dans une interview accordée en mars à l’émission American Thought Leaders d’EpochTV, M. Kennedy a cité une étude réalisée en 2000 par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui étudiait la relation entre les vaccins et la baisse de 70 à 80 % de la mortalité due aux maladies infectieuses entre 1900 et aujourd’hui.
« L’étude des CDC a montré que les vaccins n’avaient pratiquement rien à voir avec cette baisse », a-t-il déclaré, ajoutant que la cause de cette baisse devait être principalement attribuée aux « ingénieurs », qui ont apporté des progrès tels qu’une meilleure hygiène, un meilleur transport des aliments nutritifs, la chloration de l’eau et un meilleur traitement des eaux usées.
« Cela ne signifie pas que les vaccins n’ont pas réduit la fréquence des maladies infectieuses. Un vaccin contre la rougeole peut vous empêcher d’attraper la rougeole, du moins lorsque vous êtes enfant, mais il ne vous rend pas en meilleur santé et ne vous donne pas plus de chances de vivre longtemps et en bonne santé », a-t-il déclaré.
« Il existe de nombreuses preuves que les vaccins ne permettent pas d’allonger la durée de vie. En fait, ils sont susceptibles de raccourcir votre vie, de la rendre moins enrichissante et de faire de vous un être humain moins efficace. »
En réponse à une demande de renseignements de la part d’ Epoch Times, le CDC a qualifié le commentaire de M. Kennedy, dans une déclaration envoyée par courriel, d’« incorrect et trompeur » et a précisé que « la vaccination des enfants [permettait] d’éviter quelque 4 millions de décès dans le monde chaque année.»
Le CDC s’est appuyé sur sa page web « Fast Facts on Global Immunization » (Faits saillants sur l’immunisation dans le monde) pour affirmer que quatre millions de décès sont évités chaque année grâce à la vaccination des enfants, sans citer d’étude. Epoch Times a demandé au CDC de fournir une étude pour ce chiffre.
L’agence fédérale a ajouté : « Il serait contraire à l’éthique de refuser un vaccin dont on sait qu’il est sûr et efficace à un groupe de personnes participant à un essai contrôlé randomisé parce que cela les exposerait à un risque inutile de maladies évitables.»
« Les parents et les soignants qui ont des questions sur un vaccin devraient parler à leur médecin ou à leur prestataire de soins de santé pour en savoir plus sur les avantages des vaccinations et sur l’importance de protéger leurs enfants en les faisant vacciner », a déclaré le CDC.
Les plateformes de médias sociaux telles qu’Instagram ont censuré les propos de M. Kennedy contre les vaccins Covid.
La Big Pharma
Selon lui, le phénomène de « captation d’agence », dans lequel « les agences de régulation sont captées par les industries qu’elles sont censées réguler », est particulièrement répandu dans l’industrie pharmaceutique.
« Lorsque j’ai commencé à plaider et à défendre la question des vaccins en 2005, j’ai été immédiatement stupéfait par le niveau de captation des agences de santé publique, mais aussi par les imbroglios financiers, qui étaient sans précédent dans d’autres agences et qui mettaient la captation des agences sous stéroïdes », a déclaré M. Kennedy lors d’un récent entretien avec l’animateur Jan Jekielek dans American Thought Leaders.
À titre d’exemple de ce mécanisme, il a noté que la Food and Drug Administration américaine recevait 75 % de son budget d’approbation des médicaments et 45 % de son budget total de l’industrie pharmaceutique.
« Non seulement les NIH (Instituts nationaux de la santé) en tant qu’agence, mais aussi les scientifiques indépendants au sein des NIH sont autorisés à breveter les médicaments sur lesquels ils travaillent, puis à les remettre à l’industrie pharmaceutique et à percevoir des redevances sur ces médicaments. Au cours des dix dernières années, ces scientifiques ont perçu quelque 300 millions de dollars de redevances », a-t-il déclaré à Jan Jekielek.
Un autre exemple, a-t-il ajouté, est qu’environ 5 milliards de dollars sur les 12 milliards du budget annuel du CDC sont alloués à l’achat de vaccins dans le cadre d’ « accords secrets avec les grands fabricants de vaccins » et à la promotion de ces vaccins auprès d’un grand nombre de citoyens.
Les enfants sont les cibles privilégiées de ces manœuvres, a-t-il affirmé.
« Ce sont 74 millions d’enfants que le CDC a le pouvoir d’obliger à se faire vacciner », a déclaré M. Kennedy. « Nombre d’entre eux sont soumis à des restrictions concernant la fréquentation de l’école et l’exercice d’autres types de droits. »
« Si vous souhaitez obtenir une promotion ou une augmentation de salaire, vous ne l’obtiendrez pas en trouvant un problème à un vaccin. Vous l’obtiendrez en montrant que vous avez contribué à l’élargissement de la couverture vaccinale », a-t-il ajouté.
« Il s’agit d’une incitation perverse pour une agence de régulation, car elle en fait un bras armé au service de l’industrie plutôt qu’une agence de régulation efficace qui protège la santé publique. »
Réflexions sur la CIA
Selon Robert F. Kennedy, la Central Intelligence Agency (CIA) est devenue « un gouvernement au sein de notre gouvernement » et une « tumeur » dans le système américain. Il a proposé d’y remédier en mettant en place un organe de contrôle distinct.
Il affirme que l’agence de renseignement a utilisé des techniques de « contrôle mental » telles que « la privation sensorielle, les techniques de torture, la peur et la propagande, et des messages autoritaires » pour influencer les gens dans le monde entier.
« La CIA, bien sûr, a perfectionné pendant des décennies ces techniques de contrôle mental – ce n’est pas de la paranoïa, soit dit en passant », a déclaré M. Kennedy à Epoch Times. « Leur programme s’appelait MK-Ultra dans la version originale, MK-NAOMI, MK-Dietrich dans les autres – MK signifie contrôle de l’esprit – c’était le code pour le contrôle mental. »
« Ils concevaient des moyens de contrôler les individus et de faire en sorte qu’ils deviennent des assassins involontaires, ce qu’ils appellent des candidats mandchous. »
La CIA a été dirigée dans une « mauvaise direction », selon lui, lorsque l’ancien directeur de l’agence, Allen Dulles, l’a « manipulée » pour donner du pouvoir à la « Division des Plans » de l’agence ; selon lui, l’agence était alors en mesure de mener des opérations dans des pays du monde entier, telles que l’assassinat de dirigeants et la manipulation d’élections.
« Parce qu’ils font partie de la même agence, la Division des Plans transforme la branche espionnage et information en une extension de la division paramilitaire. Sa fonction est désormais de justifier ces interventions paramilitaires, de les dissimuler et de s’assurer qu’elle n’ait aucun compte à rendre », a t-il déclaré.
Il a affirmé que la CIA avait été impliquée dans des coups d’État ou des tentatives de coup d’État entre 1947 et 1997 contre un tiers des nations de la planète.
« La plupart d’entre elles étaient des démocraties », a précisé M. Kennedy. « Pendant la période de MK-Ultra [1953-1973], ils payaient des spécialistes en sciences sociales pour concevoir des moyens de contrôle social, dont certains sur des individus. Ils utilisaient des drogues psychédéliques comme le LSD. Ils utilisaient la privation sensorielle, des techniques de torture, la peur et la propagande, des messages autoritaires, et expérimentaient toutes ces choses pour déterminer ce qui fonctionnait. »
La CIA a mis en œuvre ces mesures de contrôle social en Amérique pendant de nombreuses années de manière subreptice, a-t-il affirmé. Il a ajouté que l’agence avait participé à « l’événement 201 », une simulation de pandémie mondiale parrainée par Bill Gates, le Forum économique mondial et le CDC chinois fin 2019. Robert F. Kennedy a allégué que l’agence avait participé à des discussions sur l’utilisation de la pandémie de coronavirus « comme prétexte pour mettre en place des contrôles totalitaires. »
« La première chose qu’ils ont dite, c’est qu’il fallait limiter la liberté d’expression. Nous ne pouvons pas permettre aux gens de critiquer les politiques gouvernementales et, en particulier, nous ne pouvons pas permettre aux gens de parler d’une fuite dans un laboratoire. Ils affirment cela en octobre 2019, avant même que quiconque ait entendu parler de Wuhan », a déclaré M. Kennedy.
Il a suggéré qu’un moyen de réformer l’agence serait de mettre en place un organe de contrôle qui examinerait le « coût des retombées » des opérations de la Division des Plans.
« Le coût des retombées n’est jamais mesuré. Prenons l’exemple de la guerre en Irak. La CIA a fabriqué des preuves pour la guerre en Irak, les armes de destruction massive », a affirmé M. Kennedy. « George Tenet, alors directeur de la CIA, a dit à George Bush : ‘ C’est du tout cuit. Nous entrons en Irak et cela nous conduit en Syrie.’ La guerre en Syrie a entraîné l’arrivée de deux millions de réfugiés en Europe, puis la démocratie s’est effondrée en Europe. Nous avons désormais le Brexit. »
« Mon père voulait réformer la CIA. Lorsqu’il s’est présenté, son intention était de ramener la CIA à ce qu’elle était censée être, c’est-à-dire une agence d’espionnage, qui recueille des informations, effectue des analyses et fournit ces informations à l’exécutif », a t-il ajouté.
Réforme électorale
M. Kennedy a déclaré à M. Jekielek que l’Amérique n’est plus une démocratie et que ses élections sont contrôlées par de riches donateurs.
« Il s’agit plutôt d’une oligarchie ou d’une ploutocratie qui ne répond qu’aux besoins des riches et des entreprises, qui paient les frais de lobbying électoral des hommes politiques, lesquels deviennent alors leurs serviteurs redevables au Capitole », a déclaré Robert F. Kennedy.
Il affirme que si l’argent n’est pas retiré des élections, l’Amérique continuera à fonctionner à l’image d’une « entreprise. »
« Aujourd’hui, se présenter au Sénat de l’État de New York coûte 50 millions de dollars », dit-il. « Cela signifie que si vous vous présentez, vous devez appeler des centaines de personnes chaque jour et leur demander des contributions de 10 000 ou 25 000 dollars. Lorsque vous entrez dans le bureau et qu’ils vous rappellent, vous devez répondre à leurs appels téléphoniques. Cela signifie qu’il ne vous reste plus de temps pour les petites gens qui se font piétiner par le gouvernement. »
Il a appelé à supprimer du processus électoral le financement par de riches entreprises et des particuliers.
« L’une d’entre elles consiste à exclure l’argent du processus électoral. Nous avons eu cette règle pendant 100 ans dans notre pays », a-t-il déclaré, faisant référence à la loi Tillman de 1907, qui interdisait le financement des élections par les entreprises. Toutefois, un arrêt de la Cour suprême de 2008, Citizens United v. Federal Election Commission, a statué que certaines subventions des entreprises liées aux communications de campagne électorale sont protégées par le premier amendement, et a supprimé les restrictions sur les dépenses des entreprises pour ces dernières .
L’enfance de Robert F. Kennedy
Selon M. Kennedy, il a grandi dans une famille qui lui permettait d’être « pleinement engagé » dans les affaires courantes de l’Amérique.
« Mon enfance a été passionnante. Dès mon enfance, je me suis senti pleinement concerné par ce qui se passait dans ce pays », a t-il confié. « Nous savions que ce que nous voyions au quotidien faisait partie de l’histoire de notre pays. Mes parents nous parlaient d’histoire, de littérature et de valeurs tous les jours. »
La sœur de Robert F. Kennedy, Kathleen Kennedy Townsend, est l’ancienne lieutenante-gouverneure du Maryland. Son frère, Joseph Patrick Kennedy II, a été représentant américain de la 8e circonscription du Massachusetts de 1987 à 1999. Un autre membre de la fratrie Kennedy, Chris Kennedy, s’est présenté au poste de gouverneur de l’Illinois en 2018, mais a été battu.
Le président Joe Biden devrait annoncer prochainement sa candidature à un second mandat en tant que démocrate. Aujourd’hui, la course républicaine à la présidence comprend l’ancien président Donald Trump, l’ancienne ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies Nikki Haley, le gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson et l’entrepreneur Vivek Ramaswamy.
Epoch Times a contacté le CDC, le NIH, la CIA et la Food and Drug Administration pour obtenir des commentaires.
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